20 sept. 07 Télégrammes du front

    Télégramme : version rédigée du SMS qui vous fait revoir ce qu’est une asyndète.

 

Musée dimanche –STOP- dîner à Paris avec Eleganza mardi – STOP- Mercredi : retrouvé le temps perdu plaisir de finir une dissertation à minuit – STOP-Apprendre son latin – STOP- Bâcler une ccl merdique à la hauteur du devoir après la cantine –STOP- S’estimer heureux de ne pas avoir fait une nuit blanche.

 

Philo : si pas de tendinite, miracle –STOP- Lever le coude pour secouer sa main douloureuse : vous avez manqué trois phrases.

 

Je confirme, le K participe activement à la déforestation –STOP- Je prends les paris : quand la photocopieuse explosera-t-elle ? combien de recharges d’agrafes dans le budget des fournitures ?

 

Propose le surnom de Baccante pour notre professeur de français –STOP- besoin de l’accord des susnommés : Elendili – Le vates lyricus – Inci.

 

Mr. of The Bridge fidèle à lui-même –STOP- just wanna jump off it.

 

Pas d’omelette sans casser des oeufs –STOP- la métaphore est culinaire, la pensée est bonne –STOP- vous expliquerai –STOP- humour khâgneux.

 

Fous rires nerveux et larmoyants, alors que pas encore novembre –STOP-

 

STOP aux cernes et à l’organisation digne d’une putain sans pratique (expression familiale à l’origine non identifiée)  [Ca ne vous rappellerais pas la pub pour le déodorant Narta ?]

 

 

Khrônique

    Entrée en khâgne, en plein dans l’âpreté du cas K. Envolée l’insouciance  de cheval fougueux hypokhâgneux. Cheval de somme pour commencer :

Cheval de trait, car cette année débute sous le signe du déméngament. Non solum j’ai passé la journée dans les cartons et la poussière, sed etiam il a fallu transbahuter tables et chaises et pour écouter le discours si novateur de notre cher proviseur (à croire qu’ils n’avaient pas tout le monde sur leur liste) et pour aménager notre salle (la khâgne ulm est extraordinairement peuplée par rapport aux années précédentes : nous avons du aller piller la salle voisine des hec pour que tout le monde ait une place assise –ce qui est préférable pour écouter les blagues de Mimi, fidèle à lui-même, toujours une petite référence à l’Estonie en passant) ;

Somme mathématique, car il me faut vous faire réviser votre géomètrie littéraire, à vous, lecteur, potentiellement ignorant des vocables prépaïens. La mosaïque se compose d’une vingtaine de carrés khârrés, i.e. nous autres, ex-hypokhâgneux, et de six cubes khûbes, qui ont le privilège de commencer leur seconde khâgne et ce faisant d’explorer une nouvelle dimension. Qui ne semble pas outre mesure exaltante pour nous, humbles kharrés : les khûbes n’ont pas l’air drôles et les profs le leur rendent bien. « Je vous préviens, les khûbes, si jamais personne n’a fait de commentaire la semaine prochaine, vous passez en improvisé, et ça ne me dérange pas que ce soit Montaigne. » En bon khârré, vous vous aplatissez ; le khûbe a sûrement l’esprit plus volumineux.

Volumineux (plus aucune maîtrise des transitions, comme vous pouvez le constater) est aussi le travail donné. L’imminence de la dissertation de français et du commentaire de philo recommanderait d’arrêter ces khrôniques. Le prof de philo a réussi à me traumatiser en nous demander de préciser quel était notre rythme de lecture, combien d’ouvrages philosophiques nous lisions en une semaine ou un mois (de mon côté, on serait contraint de rajouter l’échelon annuel). Et nous ne sommes que six en option philo – qu’Aristote ne soit pas loué. Par conséquent,  j’ai ressemblé les deux premiers jours à une pile électrique – angoisse panique- trop d’exigences en électrons libres. Rentrée dans le circuit, câblée à mon Gaffiot et alimentée en conversations (dans cette bonne bonne vieille cantine, où nous avons eu le droit à un nouveau mélange de légumes : chou fleur croquant, haricots verts, carottes et tomates – on a les scoops qu’on peut), le courant passe à nouveau et fait redémarrer le moral – ne reste plus que la volonté de se remettre dans le bain. Parée aux étincelles !

 

Des finitions à peaufiner

        Le masochisme est une seconde nature qui vous rattrape au galop – et vous piétine de ses sabots en hennissant de plaisir. J’ai fait six heures de philosophie aujourd’hui et me suis éclatée, au moins pendant les trois premières (rédiger la fin d’un commentaire le remue-méninge calmé n’est plus aussi exaltant). Comme nous sommes encore au début de l’année, j’ai pris soin de rechercher les textes référencés en notes, comme demandé. Et pour faire option philo, il faut être soit philosophe, soit fort en devinettes : parce que si Métaph. me semblait assez évident, qu’Eth. Nic. ne demandait qu’une vérification orthographique, Top. l’était nettement moins et je n’ai toujours pas trouvé le sens de An. Post. (anthologie ou annales posthumes ?). Parmi ces abréviations de connaisseurs, j’ai trouvé un extrait Top. des Topiques d’Aristote, texte qui devrait (conditionnel de souhait/regret et non hypothétique, ne rêvons pas) intéresser le rédacteurs du Larousse :

 

« § 12. Il y a trois lieux pour prouver qu’on n’a pas défini par les choses antérieures.
[…] § 14. Un autre lieu, c’est quand on se sert dans la définition du défini lui-même. On ne s’en aperçoit pas, du reste, quand ou ne se sert pas du nom même du défini. C’est, par exemple, si l’on a défini le soleil, un astre qui paraît dans le jour; car si on se sert du jour, c’est se servir aussi du soleil. Il faut, pour découvrir cette erreur, substituer la définition au nom même; et ici, par exemple, dire que le jour est le mouvement du soleil au dessus de la terre. Alors il est évident que, quand on a dit le mouvement du soleil au-dessus de la terre, on a nommé le soleil; de sorte qu’en se servant du jour, on s’est servi aussi du soleil. »

 

 

En allant un peu plus tard vérifier la définition d’un de ces mots dont on connaît grossièrement le sens mais qu’on n’est jamais fichu de définir clairement  (d’accord ce « on » a une très forte valeur personnelle) dans le dictionnaire, « inductif » m’a été défini par son substantif « qui relève de l’induction ». Thanks, but I could have worked it out myself.

6 ans et des poussières…

    En jetant les reliques de mon époque star-system victim (Di Caprio et companie), j’ai récupéré assez de pochettes plastiques pour subvenir à mes besoins de classement jusqu’à la fin de mes études universitaires. (Hors cours d’histoire, reliés, tant celle-là aurait le temps de nous devancer si l’on se mettait en tête de ranger les polys dans un classeur)

Il n’y a plus lieu d’avoir honte de ce que l’on a été, puisque le propre de l’avoir été, c’est qu’on ne l’est plus… Si – il me serait préjudiciable que vous en doutiez. 

Entraînement avant les fiches de la rentrée

1) Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne :

Vous n’allez pas me croire, mais ayant rangé mon bureau, aucun livre ne traîne dessus. Je vais tout de même vous chercher ce que je lis en ce moment : « Tomorrow, as he purposes ». Réplique non intemporelle de Macbeth.


2) Sans vérifier, quelle heure est-il ?

Je viens de regarder il y a quelques instants, il était déjà 9h13, donc je suppose qu’il est 9H15

 
3) Vérifiez : 09H17, c’est ça de taper trop lentement

 
4) Que portez-vous ?

En jyjama. Le 3 septembre est encore une journée de vacances.


5) Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?

J’étudiais de près la police qu’a choisi Elendili pour son titre de blog, mais il n’y a rien à faire, j’ai essayé toutes les polices en réserve, normal ou en gras, et ma vignette n’est toujours pas exactement conforme à son titre. Voilà, vous venez de comprendre pourquoi il me faut tant de temps pour réaliser des liens-vignettes.

 
6) Quel bruit entendez-vous à part celui de l’ordinateur ?

Da di da di dou… Took a ride to the end of the night where no one ever goes… MIKA !

 
7) Quand êtes-vous sortie la dernière fois, qu’avez-vous fait ?

Acheté des chaussures et un album photo –orange- pour ranger tous mes clichés de danse qui traînaient. Je vous expliquerai une autre fois pour quelles raisons mieux vaudrait en oublier les premières pages. 

8) Avez-vous rêvé cette nuit ?

Oui. Je me souviens que c’était gore, mais je ne me souviens plus pourquoi.

 
9) Quand avez-vous ri la dernière fois ?

Hier soir, parce que je suis très bon public. Et que l’être suprême, a les cheveux oranges ^^

 

10) Qu’y a t’il sur les murs de la pièce où vous êtes ?

Vision panoram
ique : une affiche Capezio, une reproduction d’une sculpture de Camille Claudel, des publicités pour Folio « vous lirez loin », pour Kafka sur le rivage (merci Elendili ^^), pour la revue Danser, une pochette orange estampillée Opéra de Paris, une photo de moi en grand jeté, des photos d’amis (va falloir penser à refaire des tirages d’ailleurs, il manque mes HK adorés), une autre photo de danse que j’ai du arracher du catalogue Attitude, des cartes postales opéra, avec une intruse de Doisneau, des cartes postales « graphiques » de danseuses africaines, l’affiche du spectacle Eleganza, un marque-page de l’exposition Walt Disney au Grand Palais et le ticket d’entrée correspondant, deux cartes postales repro de tableaux, mes 18 ans avec ma mère et mon beau-père à une table du Moulin Rouge et bien sûr… la photos de classe de l’HK1 !
Assez facile à deviner, je suis dans ma chambre.

11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?

Je me fais faire sur mesure ce Eastpak orange fluo que j’ai vu en juin dernier et qui est maintenant introuvable ! GGgggrrrr (le orange qu’ils proposent à présent est plus terne que mon turquoise délavé)

12) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?

Hier à la télé, le Cinquième élément. Il est à noter que je n’ai pas vu beaucoup de films mais que la télévision s’opiniâtre à repasser les rares que j’ai déjà vu – avec une prédilection pour les Bruce Willis. Sinon, au cinéma, c’était Harry Potter.

13) Avez-vous vu quelque chose d’étrange aujourd’hui ?

Mon bureau rangé.

 

14) Que pensez-vous de ce questionnaire ?

Inutile, comme tous les questionnaires. Amusant, comme tous les trucs inutiles.

 

15) Dites-nous quelque chose de vous que ne savons pas encore :

Les tuiles du toit d’en face sont luisantes de pluie.
Que voulez-vous, je passe mon temps àraconter ma vie, vous savez déjà tout, mes agneaux.

 

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c’était une fille ?

Kill the baby !!

 17) Quel serait le prénom de votre enfant si c’était un garçon ?

Kill the baby !! Et pas de Kenzo, comme je l’ai entendu sur la plage.

 

18) Avez-vous déjà pensé à vivre à l’étranger ?

Tant que ça ne dépasse pas la pensée… je me verrais bien en Autriche, en Angleterre, aux US et plus encore au Canada. Mais je suis aussi bien là où je suis.

 

19) Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?

« Je suis désolé, un corps, c’est violent. » [private joke LS1, c’est la puissance MLD… « Dieu s’avère être le nom que l’on donne à la pensée » et  tout ça… ]

20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?

Pourquoi on me coupe l’herbe sous les doigts ? Je supprimerais la culpabilité pour une khâgne sereine. Elendili a raison, on a la conscience trop développée.
D’une façon plus pragmatique, je suis d’accord avec Miss Bulle qui m’a refilé ce questionnaire et qui ordonnerait « l’éradication des poils ». Ca sent la remarque de danseuse.

 

21) Aimez-vous danser ?

Je m’en sortirai par une pirouette.

 

22) Georges Bush ?

Un politique qui semble avoir autant de plomb dans la cervelle que le désert australien dont il porte le nom est vide.

 

23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?

Le cinquième élément, ce questionnaire se répète.

 

24) Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?

Inci, sans hésitation.
Elendili, si tu ne l’as pas déjà fait un jour (il traîne sur la toile depuis pas mal de temps, tout de même).
Misty, la nouvelle khâgneuz du web
Miss Me, cos’ I miss you – enfin tes posts, hein, pas d’ambiguïté

 

Question subsidiaire – comme au loto : et le numéro complémentaire

25) (Ou comment se parler à soi-même en faisant à la fois question et réponse)

Quand vas-tu te mettre à bosser ? Question rhétorique.