Le concours est dans un mois.
J’ouvre mon agenda de moins en moins souvent.
Mais il est de plus en plus rempli.
Pas forcément avec ce qu’il faudrait.
Les DS du samedi matin me paraissent d’autant plus longs que mes copies sont plus courtes.
Les profs nous font des journées à thème en ce moment.
C’est nettement moins drôle que les parcs du même nom.
Aujourd’hui, 6 heures de latin dont 4 de version. (après 2 heures de français)
Demain, après 2 heures d’histoire, 5 heures de philosophie, dont 2 de cours général sur Hegel, et 3 d’option.
J’espérais vaguement un mixte avec Epictète.
Histoire de varier les plaisirs.
Mais ce sera Descartes only.
Il faudrait que je me botte les fesses pour la dernière ligne droite.
Mais moralement comme physiquement, je deviens raide.
La corde, je ne sais pas.
Je me réveille avant mon réveil.
Ca pourra toujours être utile, parce qu’on passe à la plaine Saint-Denis cette année.
Ils n’ont pas trouvé plus loin.
La maison des examens va presque me manquer.
Par conséquent, mon nouveau credo est l’autruche fataliste.
Qui ne veut pas savoir qu’elle embrasse un sophisme paresseux.
Vous irez tirer la langue à Leibniz de ma part.
Autruche fataliste.
Ca a bien fait marrer la Bacchante qui a proposé « gazelle bondissante » à la place.
Hum.
Je sens qu’il va y avoir des mots-clefs bizarres dans les jours à venir.
J’ai l’air de me plaindre, mais en réalité, je me détache doucement.
Jupes tous les jours la semaine dernière.
Surligneur serein sur les polys de critique littéraire :
Glapissement d’enthousiasme sur la gluance du gui vu par JP Richard
Et plaisir à deux neurones sur « inexprimer l’exprimable » de Barthes.
Je découvre toujours ce qui est déjà une évidence pour les autres.
Une analyse d’un poème délirant de e e cummings.
J’ai envie de me laisser porter, autant par paresse que pour le plaisir d’être pris par la main (d’accord, le stylo) et que l’on gratte devant moi des pans de connaissances inconnues.
Qu’apparaissent des choses réjouissantes, des bouts d’images sur un panneau d’affichage palimpseste.
Bouffer/ées de(s) ballets, danse, films.
Je ne regrette pas d’avoir khûbé.
La prépa, je suis arrivée au bout de sa logique – et des mes forces (mais plus probablement est-ce de ma motivation).
J’ai épuisée ses ressorts. Et partirai sans remord parce que je ne serai pas partie l’année dernière avec des regrets.
Je le dis maintenant, parce que je serai de mauvaise foi après le concours.
Et que je vais être chiante qu’elle qu’en soit l’issue :
– pas admissible, pas admise à impression d’avoir régressé à chiante
– admissible, pas admise à impression d’avoir stagné à chiante
– admissible, admise à je vous aurais tanné pour rien à chiante
Sinon, je suis adorable.
Le concours est dans un mois, et j’aimerais qu’il s’avance inopinément à demain.
Qu’il soit là sans qu’on l’ait attendu. Y être. Brusquement,
Comme la dernière marche d’un escalier qu’on a loupée.
Un atterrissage un peu brusque, une secousse, mais au final, rien de cassé.
On se mettrait à sa table, avec les copies quadrillées sur un papier buvard merdique -je n’aurais pas oublié mon effaceur. Et on ferait face.
Sans résignation.
Des lhâmentations, du sang, des lhârmes sur le ton faussement étonné du khâgneux qui met des sourcils levés et des silences partout… je suis sûre que cela vous manquait. Ou que vous aviez oublié. Prenez patience ou savourez, ce sera bientôt fini.
Six mois plus tard, on a fini par devenir imperméables aux regrets, ça se fêterait presque non ?
On finira Kantienne, puisque dans la nuit noire, nous avons choisi un chemin et décidé de nous y tenir coûte que coûte devant l’absence de choix rationnel possible ^^
Je me demande parfois si je n’ai pas rêvé ce passage de Kant ^^ ?
Euh…j’ai raté un épisode je crois…de la souris à l’autriche bondissante, il y a quand même un sacré décalage! ^^
Ou bien est-ce l’union des contraires en toi comme chez Rabelais…pas sûr que ce soit génial comme comparaison…je préfère donc la 1ère solution! lol
Et bon courage pour la fin. Dans 1 mois les magazines débiles, les films, les séances de glandage nous tendront les bras…et on ne culpabilisera même plus de céder à la tentation!
Euh…autruche fataliste! Mon inconscient m’a encore joué un sacré tour là!!
Bon courage 🙂
Plus qu’un petit mois, et nous sommes libres ! (Enfin presque ;))
Toi paresseuse? J’ai toujours su que tu étais gourmande, mais de là à imaginer que la Paresse aussi t’avais attaquée…
Il est joli ce post (et il est nul ce commentaire).
[Plaine Saint-Denis, rien que ça. Ils auraient pu vous envoyer à Pantin, c’est pas tout près non plus. Boaf, c’est qu’un mauvais moment à passer – dit celle qui ne sait même pas quand auront lieu ses partiels…]
Courage en tout cas! Je pense à vous, les braves khâgneux 🙂
A part les réflexions sur le khûbage, même état d’esprit pour moi.
Courage et de l’acounamatata, on va en avoir besoin..
By the way, which poem by e e cummings did you analyze? ^^
Bon courage en tout cas pour cette dernière ligne droite !
Coucou ma jolie souris.
Je subis la même échéance que toi mais j’envie ton centre d’examen, car il est à environ 10 mètres du domicile familial.
Le mien est à Arcueil. Sweeeeet ! Entre Sciences Po et l’ENS, je vais finir par en apprendre les recoins par cœur.
Si tu le souhaites, je peux éventuellement demander à mes parents si tu peux dormir à la maison. Chaque heure de sommeil compte, et si cette idée te convient, n’hésite pas, je me ferais un plaisir de leur soumettre la demande 😉
Marion >> Tu as d’étranges rêves. Tout ce que ça me rappelle, c’est la deuxième méditation de Descartes qui s’ouvre sur le fait que jeté à l’eau, il ne peut que chercher quelque chose à quoi se raccrocher ou couler, et donc forcé de continuer (approximativement, je n’ai pas eu le courage de m’y mettre ce week-end).
Nathalie >> Plus que. Ou encore, c’est selon.
Lluciole >> 😉
Inci >> On n’est à l’abri de rien, faut croire. Ou j’exagère.
Bamboo >> On a étudié « hate blows a bubble of depair into » et lu une analyse portant sur « a leaf falls » qui était démente.
Amélie >> Merci !
Blu3scar >> AAAAAAAAAAAAAH si le squat est possible, je crois que je t’en serai éternellement reconnaissante. Prête à te ravitailler en oreo si c’est encore ta drogue ^^ Sinon j’allais regarder pour une chambre d’hôtel, mais ça risque d’être un brin glauque. Mais je ne comprends pas un truc : vu qu’on a des épreuves communes, tu n’es pas aussi à Saint-Denis ?
Tout à fait !
Mais j’retiens que cette foutue unique épreuve à Arcueil … C’est fou non ?
Bon, je vais entamer la démarche auprès des parents, on verra bien ce que ça donne =D
Ca serait terrible* que nous retrouvions pour une telle occasion.
* toutes acceptions confondues !
Néanmoins s’il y a impossibilité pour mes parents de nous loger (oui parce que je ne vis plus chez eux), il y a un hôtel sur l’avenue pas très loin du centre d’examen assez convenable, vraiment. J’ai des connaissances qui y étaient logées durant la Coupe du Monde de Rugby, et elles en étaient très contentes.
La prochaine fois que je passe devant, je chopperai le nom et l’adresse exacte au cas où !
😉
Good news : tu es la bienvenue at home pour la semaine d’examens !
(Je te laisse mon mail : o l y m b i a.curie (at) gmail.com )