Face à l’Histoire et sa grande hache…
… l’Elève et son grand euh…
Voilà les âneries que m’ont inspirées les révisions d’une centaine de pages d’histoire sur notre détestée douce France. Ceci dit, les rédacteurs du manuel n’étaient pas mal dans leur genre. Morceaux choisis :
Dans le chapitre « Economie, société et culture en France de 1945 à nos jours », la leçon « De 40 à 60 millions de consommateurs » nous apprend (louable effort) qu' »en 1968, la télévision s’offre aux spots commerciaux ; quatre ans plus tard, la « mère Denis » devient une star du petit écran en assurant la promotion des machines à laver Vedette. » Otez-moi d’un doute : on ne parlera tout de même pas de Loft Story et Star Academy dans les prochains manuels ? Et s’il faut faire un choix de pubs, je vais vous faire une sélection, vous allez voir…
Dans « La France dans le monde de 1945 à nos jours », le « rayonnement culturel » de l’hexagone nous éblouit : « En défendant le français, la seule langue universelle avec l’anglais (puis-je rappeler que l’univers ne se réduit pas à un bout d’Europe, d’Afrique et au Canada ?), et au-delà la diversité culturelle, la France apparaît à beaucoup (il ne faut jamais prendre son cas pour une généralité, messieurs) comme une alternative à l’hégémonie des Etats-Unis. La francophonie est donc un enjeu important en ce début du XXIème siècle. (no comment) » Et la marmotte…
Et après cela, on nous fait un cours sur la mémoire et l’histoire : les « troubles de la mémoire collective » ne sont pas uniquement réservés aux ancêtres ! A ce niveau-là, ce n’est plus du souvenir, mais de la complaisance nostalgique dans un passé disparu.
Trèfle trêve de plaisanteries… nous avons cette année un programme intéressant et qui se tient, alors n’allez pas voir la critique acerbe derrière la raillerie (rayerie ?) innocente. Ne vous plaignez donc pas du programme surchargé ; allez plutôt lire les perles de notre professeur chez Marion, elles en valent le détour. Un extrait qui devrait vous pousser à la lecture – puisque l’interdiction suscite généralment la curiosité : « Mes conneries, vous les pensez, vous les dites, mais vous ne les écrivez pas. » Il aurait pourtant été dommage de s’en priver.