Paris carné

Hier (un billet moins de trois jours après les faits), deuxième meurtre d’une bête à viande à l’Assassin : après le tartare de septembre, le magret de canard aux framboises (plutôt au vinaigre balsamique de framboise, en réalité, mais ça n’en est que meilleur) de novembre, dégusté à une table déménagée avec enthousiasme, comme on réaménage une salle de classe avant de s’y mettre. Pas au travail, en l’occurrence, à table ; quoique, si les uns mangent, les autres boivent – tous parlent. J’aperçois de loin les cheveux (coupés ?) de Mademoiselle Moi, croise dans un sourire Thomas – moelleux au chocolat, découvre le visage d’Alecska, mais la conversation ne s’engage pas vraiment, fatigue d’une part, hésitation de l’autre. Un sourire adressé aux reflets de la monture métallisée des petites lunettes violettes qui abritent un regard que je ne retrouve pas d’emblée, c’est tout pour cette fois. Jouant des chaises musicales Valerio en trouve une pas loin et raconte son dépit et sa joie de ne pas en avoir une fixe en tant que professeur. Il charrie un peu Palpatine (je vais bientôt avoir écrit le compte-rendu avant lui, c’est dingue), bientôt aidé par Johann. Celui-ci reste debout, accroché, comme il le serait à la barre du métro, à sa bière qui ne descend pas tant qu’il distille les anecdotes sur son ancien métier de gardien du Louvre – il ne m’a pas reconnue sans mes lunettes mais a donc bien remis mon blog, puisque cela a démarré sous forme d’un commentaire du post sur l’expo Titien and co ; il trace les tirets des différents points de la réponse en écartant son verre – c’est bien un bloggueur, tiens.

La prochaine fois, il faudra que j’essaye le saumon au chutney de poire et que je ne succombe pas à la tentation de reprendre un cheesecake (crémeux, granulé, sucré – délicieux) pour pouvoir goûter les intrigants nems au chocolat. Et peut-être finirai-je par connaître les noms et les visages aussi bien que la carte. Penser à soumettre les suspects à interrogatoire.

3 réflexions sur « Paris carné »

  1. Bien en fait, j’avais écrit l’intégralité du billet de compte-rendu pendant que tu végétais, mais je l’avais mis sur « en attente », pensant ne pas le finir : du coup, il ne s’est pas rendu public lors de l’enregistrement…

    1. T’ai aperçue de loin aussi, et quand je me suis extraite de mon coin derrière le piano, je me suis rendu compte que tu n’étais plus là. Y a jamais assez de temps pour parler avec tout le monde, c’est frustrant.
      On se voit la prochaine fois, si tu viens 🙂

    2. palpatine >> J’ai bien le droit de garder de petites illusions. Je me fais plaisir avec pas grand-chose ^^

      Mlle Moi >> Je n’ai même pas regardé qu’il y avait un piano… :s
      I’ll try to come. It all depends on my going to dance or not.

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