Juin. Le lendemain de mon retour du Japon, complètement jetlaguée, j’ai rencontré @squintar, qui, globalement, m’a fait cette impression-là :
Début juillet. Le mois suivant, elle organisait chez elle un anniversaire à 6 mois de la date de référence, beau prétexte à rencontres. J’ai trouvé ça un peu fou et très généreux ; je suis venue avec @JoPrincesse comme +1 de qualitay… et interface avec le monde extérieur : avant son arrivée, il y avait surtout un pan de mur de livres rassurant, la table-buffet devant la fenêtre ouverte sur le boulevard et le manteau de la cheminée, parsemé d’objets que j’ai oubliés mais auprès desquels je m’étais spontanément stockée. Puis elle est arrivée, les conversations se sont liées, déliées, renouées, la temporalité s’est brouillée. Rires-esquives dans la cuisine. Délicieux soufflé feuilleté au fromage. Mini-conversation fleuve avec @JoDasson. Aparté à la fenêtre avec un des rares non-twittos de la soirée, que j’ai pensé linguiste lorsqu’il a deviné l’orthographe de mon prénom à ma seule prononciation (aussi soufflée que le fromage, j’étais) et dont je n’ai pas trop compris ce qu’il faisait en réalité, artiste-chercheur, un métier à tirets. Seule certitude : son oreille musicale, et la danse associée, en marcel et blouson à l’américaine, très coloré. JoPrincesse s’est rapidement retrouvée à la playlist, la sienne, débats sur les rythmes pour danser, à dix ans près, les hommes à l’aise, chapeau gris, une boule d’énergie rose qui se déhanche like a virgin (mojito), elle m’éclate, meet @piasummers, la femme au lemon curd, dans les faveurs de laquelle mon cake citron-pavot m’a fait tomber. Vers minuit, la voisine est montée… avec une bouteille de vin, et a demandé si elle pouvait venir, parce qu’elle kiffait la playlist. On l’a kiffée aussi, et JoPrincesse et moi sommes rentrées à pieds vers deux heures, deux heures et demie, complètement ravies.
Mi-fin juillet. Un peu exaltée, j’ai voulu reproduire cette soirée, ma timeline et celle de Squintar étaient tout juste tangentes. Mois de juillet, décommandes en domino, nous nous sommes retrouvées à quatre, JoPrincesse, @AndieCrispy, @agate_verte et moi, avec beaucoup trop de fromage et de glace pour passer autre chose qu’une bonne soirée. On a ouvert grand la bouche pour enfourner trop de nourriture et grand les yeux quand Agate nous a parlé de son métier, et de ses voyages en Inde pour aller chercher les pierres que son associée bijoutière insère dans ses créations. Quand elle est partie la première, nous nous sommes regardées, cachotières, pour tomber d’accord : quelle classe elle avait ! On s’est promis de recommencer.
J’ai rencontré Éthyliste le lendemain, qui lisait Of mice and men sur sa nouvelle liseuse quand je suis arrivée. Mouse and man, de circonstance. Mouse, man and hashbrown, pour être exacte. Ethyliste, depuis devenu @ethyliszt, est un parfait compagnon de brunch, à la présence calme, pétillante et sereine – une autre de ces présences lumineuses, comme je l’écrivais à propos de @JoDasson. Interviewé un peu plus tard par une glace Berthillon que les quais de Seine, il a expliqué se donner du mal pour mériter le titre de meilleur grand-frère, et je suis sûre que même le faux cachalot échoué en face aurait aimé l’adopter et entrer en sororité.
Vous êtes super chou chère Souris. J’étais ravie mais j’avais surtout la crainte de gêner. J’ai adoré votre extrait de la Bayadère, quelles gracieuses Ombres ! Jo Princesse est épatante et votre copine commune polyglotte m’à bluffée. J’ai dit à mon marchand de légumes que son melon était dégueulasse. Heureusement que les glaces étaient bonnes !
Bonne rentrée,
A bientôt, à l’Opéra je l’espère. …
Agnès, aka green.agate ou agate verte suivant les réseaux sociaux.
Han, j’avais déjà oublié la mini-descente des Ombres ! (Pauvre maraîcher, quand même.)