Dark Waters est un nouvel Erin Brockovich : on y suit Robert Bilott, avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques, prendre la défense des victimes de ces mêmes industries – d’abord pour rendre service à une connaissance de sa grand-mère, puis pour dénoncer un scandale d’une ampleur incroyable.
Les déchets polluants rejetés par DuPont près de l’agriculteur qui contacte Robert Bilott ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Toute la chaîne de production du téflon se révèle toxique, cause directe de cancers et malformations pour les ouvriers et les habitants du coin… et peut-être bien au-delà : le générique de fin, qui clôture la rétrospective de vingt ans d’investigations et de procès, nous apprend que la molécule est présente chez 99% des êtes humains… D’un coup, on regarde bizarrement sa poêle, et on s’étonne que personne n’en ai asséné un grand coup sur la nuque des dirigeants de DuPont – ils savaient, et ont tout fait pour que ça ne se sache pas.
On ne peut que remercier Robert Bilott, joué par Mark Ruffalo, pour son travail et sa ténacité – un Hulk du barreau. La reconstitution de sa bataille juridique est passionnante à suivre : deux heures qui passent à la vitesse d’un gloups.