Dé-corps-tic et caetera

     Je suis toujours surprise en émergeant de mes révisions de découvrir que mon corps ne se limite pas aux joues malaxées comme de la pate à modeler (à force de se prendre la tête, dans les mains ou non) et à la mèche de cheveux que je graisse consciencieusement (quoiqu’inconsciemment) de la main gauche (ne vous coupez jamais les cheveux avant une période de révision – côtoyer Kant est déjà une épreuve en soi, mais incarcérée derrière des barreaux de cheveux, ça l’est par (devant) soi). Je redécouvre que la colonne vertébrale, tout comme ses homonymes corinthiens, doriques, ioniques etc. a pour vocation d’être verticale – et si possible, pas en l’état des temples grecs. J’ai le fronton en surchauffe : y’en a ras le palimpseste, on ne peut plus rien graver. La culpabilité s’est fait prendre à son propre jeu, je ne l’entends même plus couiner sous les débris de raisonnements philosophiques. Pas d’inquiétude cependant, elle a délégué une remplaçante redoutablement efficace, et l’angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Ce serait sympathique de sa part de ne pas transformer mon crâne en devanture d’ambassade, et de ne pas perforer ma mémoire à coup de drapeaux revendicateurs, parce que je ne m’appelle pas Baudelaire, et que sans Mnémosyne, je suis perdue.

2 réflexions sur « Dé-corps-tic et caetera »

  1. J’suis d’accord pour ce que tu dis. Tu as juste oublié les marques rouges sur les joues a force d’y appuyer sa main comme cale pour pas s’effondrer entre deux révisions.
    Courage !

    1. Mnémosyne, mère des Muses… tu ne devrais pas avoir de problème, Terpsichosre! Courage… Je vais prier Apollon pour qu’il te vienne en aide. Quoique, c’est Zeus ton père. Zeus est omnipotent, il devrait pour t’obtenir sans problème une place rue d’Ulm ^^

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