On a perdu pied, c’est à y perdre son latin

    J. de son ton le plus docte nous fait l’explication du texte d’Ovide*
Le poète des métamorphoses de l’amour est en exil et envoie son livre pour le représenter dans les lieux qui lui sont chers (l’amour du prochain, c’est pour une prochaine fois) : « Contigam certe quo licet illa pede. » = « J’y penetrerai au moins du pied qu’il m’est permis » Immanqueblement, ça devait mal finir, et pas que pour Ovide qui est mort en exil.
[…] et puis vers 16, il y a le jeu de mot sur « pede« . Ca suffit à ce qu’une partie de la classe le prenne, son pied. Après un coup d’oeil vers ses pairs, J. se mors la langue et poursuit. A son tour de s’emmêler les pieds. Non, on ne lui donnera pas de coup de main, trop heureux de rire les doigts de pied en éventail. C’est vraiment bête comme ses pieds un hypokhâgneux ! *heureusement que je fais de la danse*

* Les références pour les amoureux du Gaffiot : Ovide, Tristes, I, 1, vers 1-22 [je suis déjà morte de rire à l’idée de la mine déconfite que risque de faire celui qui aura tapé ces références pour obtenir bien tranquillou une petite traduction en tombant  sur cet article affligeant.]

4 réflexions sur « On a perdu pied, c’est à y perdre son latin »

  1. excellent compte-rendu, avec toujours d’aussi bons jeux de mots (qui cependant restent à mon niveau, pas comme le m’émeut sans t du prof de litté!)…
    je n’aurais pas aimé être à la place de J. avec la prof qui affichait son sourire goguenard… à quelques centimètres d’elle.

    1. Hum… c’était donc ça la cause de sa gêne au prof de littérature ce matin ? Je n’avais même pas entendu… remarque, je ne suis pas sûre que ça m’aurait avancée. Et meuhhhhhh ?

    2. moi je pensais plutôt à émeu, l’oiseau des mots fléchés… mais je ne voyais pas le rapport avec ce qu’il disait avant. l’albatros peut-être?
      et oui, on fait ovide! enfin… un texte d’ovide pour cinq de pline! ce n’est pas assez rentable à mon humble avis.

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