j’avais une enfant depuis un an, j’avais complètement, mais alors complètement oublié, c’est l’autre parent qui s’en occupait […] avais-je seulement accouché […] maintenant que je me souvenais, j’étais condamnée pendant des années à l’amener à l’école le matin et venir la chercher le soir, une immense tristesse m’accablait, ma mère disait se souvenir de mon accouchement, elle avait tapé l’incruste, elle se souvenait de mon test positif aussi, j’étais dépossédée de moi
rechute, Rêver peut-être
I think being able to endure that discomfort when doing unpleasant things is a learnable skill and can be practised […]
in order to avoid procrastination we have to develop empathy for our future selves
[…] eventually I stopped finding it a chore. I now wash dishes with a neutral state, and I no longer find it dreadful. Times like this I find the plasticity of the brain very fascinating.
Reading was a skill I had to pick up and get used to again. And till today it is still something I have to be very deliberate and intentional about.
[scrolling] I use it to “rest” after doing difficult tasks, but it slowly seeps more of my mental energy away. After “resting”, I find it difficult to embark any task that require a reservoir of mental energy.
Yesterday, I resolved to have a “no reddit during day time” day. […] Strangely by the time I allowed myself to chill with reddit, it felt uninteresting.
Cela commence à me faire la même chose avec Twitter…
It is not because I believe it to be unhealthy per se, but I am curious about the side of myself that would emerge out of this, because I have been so reliant on it for so long.
I think it is important to continually seek inner-enrichment, because when the self changes, the spectrum of future possibilities widens.
Winnie Lim on widening the spectrum of future possibilities
I have to say there is something about an ebook reader that makes consuming these lengthy books way easier – I don’t get intimidated how never-ending it seems to be […]
Winnie Lim at the library
Mon algorithme de choix de langue de lecture d’un livre.
– Si le livre est écrit en français ou en anglais, lire dans la langue originale.
– Si le livre est écrit dans une autre langue, vérifier la beauté de la couverture, prendre la version traduite en français ou anglais avec la plus belle couverture.
– Si la couverture est nulle, déprimer.
Papier, Les Carnets Web de La Grange
J’ai ri. Les lecteurs. On est une drôle d’espèce quand même.
Moi aussi : Si le livre est écrit en français ou en anglais, lire dans la langue originale. Sauf que : je n’ai jamais aimé commander mes livres (aucun grand principe, je crise seulement à l’idée qu’ils puissent arriver abîmés) et il n’y a pas de librairie anglo-saxonne à tous les coins de rue ; quand j’en trouvais une, je n’avais plus aucune idée de ce que j’avais espéré y trouver, pouf, évaporé. Tant et si bien que : à force de vouloir lire en anglais dans le texte, je n’ai presque plus lu de littérature anglo-saxonne.
Bizarrement, c’est d’avoir troqué l’achat contre l’emprunt qui me sors peu à peu de cette boucle infinie de non-lecture : quand je découvre dans les rayonnages qu’un livre est traduit de l’anglais, je ne le referme pas en me disant que j’achèterai sa VO plus tard ou que, plus improbable encore, la médiathèque en fera l’acquisition. Le futur rétréci rouvre sur le présent, je me résous à lire hic et nunc la traduction française.
Il faut que j’ajuste mon algorithme avec créer ma propre couverture en collant des images dessus.
C’est un fantasme qui me poursuit : rendre compte d’une lecture non sous forme de chroniquette, mais en créant une couverture.
Puis j’ai réalisé que, le matin même, j’avais pris deux livres dans la boîte à livres du square des Batignoles, que je les avais fourrés dans une poche de ma parka (il fait moins quatre ressentis), oubliés là des heures durant, avant de les retrouver le soir venus, et de les redéposer dans la même boîte à livres qu’au matin, réalisant qu’au fond, je n’avais pas vraiment besoin de ces livres, cela me suffisait de les avoir « possédés » quelques heures.
Dans le journal de Guillaume Vissac
Je ne sais pas si c’est la sélection réduite, la gratuité ou l’air de nounours abandonnés des livres mis au rebut, mais les boîtes à livres me poussent à m’emparer de livres que je n’aurais jamais achetés ou empruntés à la médiathèque. Et parfois, après quelques jours, je retourne déposer le larcin facile à l’endroit où je m’en suis emparée. Je me méfie désormais de cet effet déformant, même si je reste irrémédiablement attirée par la maisonnette en bois et, coup d’œil à la piste cyclable, dévie presque à chaque fois du trottoir pour voir ce qui y traîne.
I’m soon turning 54, but I don’t feel like an adult.
It’s not that I feel like a child. I just feel « non-adult ».
[…] Do you have to become an adult in the « adult » way?
Robert Birming, Feeling Non-Adult
C’est mon non-anniversaire, j’ai 36 ans 1/2 et je me sens non-adulte.
Courir pour ne pas être gelés, courir pour ne pas avoir peur […]
Karl cite William Chevillon et j’extrais ces quelques mots de l’extrait, totalement hors contexte désormais, car ils m’évoquent la course qui suit les TOC pour quitter mon appartement — TOC qui me mettent au bord du retard et ce faisant me remettent les pendules à l’heure, la course dissolvant l’anxiété qui montait dans les vérifications superflues.
Je serai mon destin
avant que mon destin ne m’impose sa loi.
Accrocher un espoir sur le blog Accrocher la lumière
Le passage sur l’énergie et la procrastination est très intéressant et il fait écho à une remarque antérieure que tu évoquais sur le fait de faire les choses avec moins d’énergie … J’y pense depuis quelques jours.