Je n’aime pas l’été, c’est la mort de tout, par cuisson, alors que le printemps est un pétillement de vie.
Bonne humeur : Nom féminin. Synonyme : Colline,
Un peu chaque jour
love, is simply being able to be utterly ourselves with each other, and that same love incubates a space for the other to become. as i become more of my self, the more i understand how much of her love plays a part in my becoming, the deeper my love for her goes. i would be so much less of a person without her, because she sees and knows who i am, before i can recognise it in myself.
Winnie Lim, 107 months together
[…] sometimes knowing a situation is entirely irredeemable gives us permission to stop struggling
[…] people in general will take every opportunity to dismiss our suffering from a chronic illness – because it is always about their uncomfortable feelings, not ours.
I feel less and less disappointed with people, because the more I accept where I am, the more I understand where they are. I don’t expect much out of people anymore. Maybe people would see that has a positive evolution, but for me it is in tangent with the reality that expectations only develop when there is enough care.
Being aware of the richness that exists in these moments and awareness, knowing that a ton of things have to be in place before they can exist – this is what happiness looks like to me at age 44. Happiness is being capable of noticing the potential and richness of our own lives, […] it is being able to discern what is actually noise and extraneous.
Winnie Lim, 44
Enfantillages ? Absolument, mais dans le bon sens du terme.
Anne Savelli, L’enfant en soi
Et cette peur que ça brûle revient, augmentée du désir d’incendier tout soi-même.
Extrait de Décor Lafayette d’Anne Savelli
(j’ai envie de le lire maintenant, mais il n’est pas à la médiathèque)
J’étais consciencieuse (j’aurais pu l’être moins) tout en ne mettant aucune implication émotionnelle sérieuse dans ce que je faisais […] je me rendais compte que cela me faisait du bien, de ne ressentir aucun enjeu.
L’implication émotionnelle est réservée à l’écriture […].
L’implication émotionnelle, je ne peux pas y couper non plus quand j’anime des ateliers. Dans ces moments-là, je suis tout entière présente, raison pour laquelle je n’ai jamais voulu exercer ce métier à plein temps. J’ai fait de drôles de choix, de ceux qui sont aujourd’hui valorisés dans les discours de développement personnel (trouver ce pour quoi on est fait, se centrer, aller vers son désir), mais plus difficilement par la société (euphémisme).
Anne Savelli, L’implication émotionnelle
L’implication émotionnelle, voilà un critère important pour un choix de métier — encore que le curseur soit difficile à régler, j’ai toujours un peu envie de repartir en sens inverse. Trop d’investissement crame toutes nos ressources, mais trop peu les éteint à peu près aussi sûrement, j’en ai fait l’expérience en CDI dans un job que je pourrais pourtant exercer à nouveau si je le savais borné à quelques mois — comme un divertissement professionnel qui offrirait un répit à petite dose, mais redeviendrait mortellement ennuyeux sur le long terme.
Sacrip’Anne rectifie l’expression : dans les cadeaux, ce n’est pas l’intention, mais l’attention qui compte.
Et ce n’est pas si courant, dans la vie, d’avoir justement l’idée de quelque chose qui plairait à l’autre. Il y a toujours une sorte de pari — des paris, même : celui de louper le coche, de ne pas avoir réussi à transmettre… l’intention.
[…] J’adore quand surgit l’idée d’un cadeau pour quelqu’un. J’ai autant de joie à préparer mon méfait que, j’espère, la personne à qui il est destiné en aura à le recevoir.
Tout pareil, je n’aime pas « les cadeaux-obligations », pour lesquels je manque souvent d’idées. Quand j’en ai trouvé une que j’estime bonne en revanche, je jubile, contente de mon coup (surtout si le destinataire ne s’y attend pas).
Le mois d’avril au cours des années est étrangement devenu un mois rempli de bons et mauvais souvenirs. Quel étrange phénomène que celui des événements qui s’accumulent ici plutôt que là par le hasard du vent ou de la géographie du cours de l’existence.
Choses du calendrier, Les Carnets Web de La Grange
J’ai un ami qui prends des photos de ses réalisations culinaires tout au long de l’année. À la fin de chaque année, il en fait un livre qu’il nous envoie. Ses livres/journaux/photographies font partie des livres de poésies les plus beaux sur mes étagères.
Peut-être qu’il faudrait retrouver ce sens de l’adresse. Créer consciemment de petites choses pour un petit nombre — qui n’en serait plus un nombre (ni les choses petites).
J’aimerais ne vivre que là, dans cette mélancolie d’enfant de primaire, à bricoler, et perdre à l’occasion cette empreinte terrible de l’âge adulte, la crainte des aiguilles qui tournent. Je vis, et chaque matin pourtant je goûte le jour comme s’il était déjà parti. […] Je me demande comment m’extraire de cette mécanique, celle où je note inconsciemment que bientôt, le temps libre ne sera plus.
Je n’ai rien fait cette semaine. Vécu pourtant, mais qu’en dire ?
Soleil & mots, Tant qu’il nous reste des dimanches
Recopié à J-4 de la reprise.
Je n’ai pas assez de temps seulement dans ma journée, pour tout découvrir, lire, tester, me lancer, vivre.
Toutes ces petites choses qui, journal d’avril de Dame Ambre
Le bruit dehors et en dedans un silence caressant. Rien n’existe que la lumière qui se faufile.
Des dentelles de douceur, Accrocher la lumière
Toujours beaucoup de plaisir à suivre le récap des « trucs créatifs » de Lawrence sur Deadly Breakfast, notamment ses linogravures.
The thing with getting used to a place is that you stop seeing beauty everywhere. I love travelling because the stark contrast between the foreign place and my home country makes me drunk in the pleasure of constant marvel.
[…] I have expanded my awareness of beauty.
This is why I like making art, taking photos and even writing. They are basically impressions of my different selves. Behind these things lie an interior world that would only exist in that moment, and to browse these things again it is like time travelling back into those selves […]
Winnie Lim, Taipei after 7 years
(allez voir ses photos)
Un voyage dans le temps des soi successifs <3 On pourrait aussi définir le blog comme ça.
De même, je me réfugie souvent dans une longue marche, dans un univers hors-de-portée du « eux. » Je m’extrais de ce « nous » qui ne sait plus être « nous » mais juste des micro-condensations de « nous » entourées de nombreux « eux. »
Orthodoxie, Les carnets Web de La Grange