Des tubes de gouache sur la table, des pinceaux, un pot de yaourt la Laitière en guise de godet d’eau et du sopalin : il n’y paraît pas, mais il s’agit toujours d’héliciculture. Il vous manque en effet le centre de ce dispositif, à savoir des coquilles d’escargots dans lesquelles on a coulé du plâtre qu’il faut à présent peindre pour constituer l’exemplaire de démonstration, les vraies douzaines se trouvant dans le congélateur. Ca paraît idiot, comme ça, mais allez trouver la bonne nuance qui ne fasse ni pâlichon ni radioactif… on n’a pas encore inventé la couleur « beurre d’ail ». La moitié du tube de gouache blanche a été diluée dans le vert avant de comprendre qu’il fallait rajouter plus de jaune, puisque ce que le persil colore, c’est bien du beurre. Quelques points plus verts plus tard, on obtient des coquilles vigoureuses. On ne rigole pas. L’appât a fonctionné, un client a cru que c’étaient des vraies. Ou alors il s’inquiétait que ce puissent être les vraies.
Une réflexion sur « Toutes les routes mènent à l’escargot »
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