Figuration narrative

               En cherchant des reproductions de tableaux pour dire quelques mots sur cette exposition, je suis tombée sur tout un tas d’articles qui rabâchent les mêmes étiquettes incertaines. Cousin européen du pop art, mais non pas tourné vers la glorification de la société de consommation, une volonté de raconter quelque chose en réaction à l’art si abstrait qu’il en est devenu conceptuel, un non-mouvement méconnu exposé à bouts de bras et dont on ne sait pas très bien quoi faire. Balancez, balancez, cela évite de regarder.

  La première salle m’a fait quelque frayeur, parce que quasiment aucun des tableaux ne me parlait (Jeanne d’Arc laisse le soin aux agrégatifs de philosophie de se demander si les images nous parlent).  A part un, dont je n’ai évidemment pas retenu le nom de l’artiste, et qui était une impression de corps à même la toile – une sorte de présence radiographiée.

             Mais l’intérêt est allé crescendo (soit que cela soit voulu par les commissaires d’exposition, soit que j’aie mis un peu de temps à prendre le rythme – ralentir après les derniers jours chaotiques). La scénographie était plutôt pas mal faite du tout, avec les petits pictogrammes autour du panneau principal à l’entrée de chaque salle. Le Grand Palais pour une fois nous a épargné les murs oranges assez peu flatteurs pour les tableaux (et pourtant, je n’ai pas l’habitude de mégoter sur cette couleur). Il ne leur reste plus qu’à comprendre que n’ayant pas organisé l’exposition nous-même, nous ne connaissons pas les textes par cœur, et qu’il serait par conséquent judicieux que la taille de la police dépasse le 18. Le zoom avant, zoom arrière, cela allait bien parce qu’il n’y avait quasiment personne. Séquence récrimination terminée. Suite de la visite.

            Les détournements de toiles célèbres m’ont beaucoup amusée. Je n’ai pu retrouver qu’une toile d’Arroyo, Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard, où Napoléon a (in)visiblement perdu la tête, noyé dans l’apparat de sa cape rouge et où l’espèce d’hippogriffe mi-saint-bernard mi-cheval a fait perdre quelque peu de panache à ce dernier.

 

Arroyo

 

Dénonciation du franquisme, s’empresse-t-on d’ajouter. Plus explicite, il y a cette toile-ci,

amusant inventaire d’une assez horrible réalité. Superbe illustration de nos polys d’histoire regorgeant d’ « homme à la moustache ».

    Toujours dans la série des détournements, il y avait la métamorphose d’une laitue dans lequel apparaissait progressivement un visage, un couteau en guise de pinceau en bas de la toile. Voyons, Arcimboldo, ne nous racontez pas de salade !

 

            La dernière salle du rez-de-chaussée est occupée par tout une série qui met en scène le meurtre de Duchamp et marque la réinstallation de son urinoir en bonne et due place (4). Certains ne se sentent plus (pisser), c’est la mort de l’art conceptuel blabla. Je suis peut-être un peu simplette, mais j’aime bien juste regarder, me faire avoir par l’irréalité (2) qui se dégage de cette représentation si « réelle », un peu effrayante (et l’ombre sur le mur glaçant – 7). 

 

            Mais, témoin d’un meurtre, on cherche à vous supprimer. Une roue gigantesque, suspendue à l’entresol, s’apprête à dévaler les escaliers pour vous écrabouiller comme un toon débutant. Je pensais que c’était fait exprès. Je suis naïve, vous disais-je. Que nenni. Tant pis, on se raconte les films qu’on veut – c’est le droit le plus strict du spectateur et sa roue de secours. En haut de l’escalier, nous revoilà sur les rails, ou plutôt sur la route. Je mets un peu de temps à distinguer ce qui est projeté sur le mur. La ligne continue déroule pendant un quart d’heure les lignes de « marquages au sol » (une pensée émue pour tous les amoureux du code) filmées à vive allure. Ligne blanche qui avance franchement, carrefours complexes qui dérivent à l’écran, ligne blanche un peu fantomatique qui ralentit en pointillés (restez à votre place, spectateurs, ne doublez pas, un peu de patience), ligne jaune, blanche, ligne jaune encore qui glisse sur le côté pour laisser apparaître le sillon noir qui sépare les voies – on croirait voir un vieux disque noir faire tourner ses sillons. La bande-son est particulièrement adaptée, les percussions scandent le défilement du macadam, ma-ca-dam, ma-ca-dam-ma-ca-dam-ma… Idée bizarre ainsi décrite, mais au final, une belle hypnose graphique.
 

            Après avoir fait route, on arrive dans le « politisé » et, tout de suite, on sent la critique plus à son aise. Mai 68, c’est son rayon – particulièrement dévalisé en cette année de consommation commémoration. Rouge sang, rouge communiste, voire les deux à la fois. C’est une belle couverture le rouge. Celle qui borde Marx, Freud et Mao est plutôt amusante : tous dans le même lit, tous dans la même galère. Sur des ruines Tétris (si, si regardez à droite, c’est typiquement une forme de Tétris).

Marx, Freud, Mao

    Je préfère les rouges de Fromanger. Toute une série de tableaux a priori monochromes sur lesquels les gens sont réduits à des formes rouges. J’en ai retrouvé deux dont Tout doit disparaître et sa velleité de table rase soldée. Pouvoir de la masse mais aussi dissolution de l’individu dans la masse, comme l’indique le commenataire miniature – sans être pour autant une idée capillotractée. On peut voir que le policier se fond dans le décor ; le rouge est contre lui.

Tout doit disparaitre

           

    Tant de rouge… J’allais oublier Monory, dont les toiles bleues sont parfaitement glaçantes. Couvertes de glace aussi, comme dans deux tableaux de meurtre où le miroir est criblé de traces de balles qui vous passent au travers du corps (je suis évidemment la seule idiote à m’amuser à trouver une position cambrée pour éviter les balles)– de toute façon, avec les miroirs coupés, vous finissez décapité voire tronçonné au niveau du bassin. C’est chouette ce macabre sans sang.

Velvet Jungle n13

   

   
    Monochrome bleu également pour la Velvet Jungle. Les fines lignes qui cataloguent les différents protagonistes les font apparaître comme des cibles – un doigt qui se promène sur la droite n’a plus qu’à appuyer sur un bouton pour éliminer les différents numéros. Pas que du bleu – aussi une toile où le bleu se noie dans un coucher de soleil, un paysage allongé que viennent barrer en diagonale des lampadaires tous retournés. Un sujet retourné par la photo souvenir d’un visage, sur la droite ? Si quelqu’un réussit à mettre la main dessus… je n’arrive pas à retrouver ne serait-ce que le titre de ce tableau.  

            J’ai passé sur plein de choses (en même temps, je n’ai pas vocation à remplacer un catalogue d’exposition). Juste pour garder une petite trace. Ca m’a fait du bien cette expo, ça faisait longtemps. Réapprendre à regarder sans chercher à retenir ou décortiquer (une praxis ? oui, oui, Aristote, si ça peut te faire plaisir), un rythme de contemplation, c’est reposant sauf pour le dos.

Le parcours et ses épreuves

Soyons factuels avant de nous épancher.

 

Histoire : La mort en France au XXème siècle. Autant dire la mort à Ulm au XXème siècle. Vous trouvez que j’exagère ? J’ai eu 2. Vous me croyez maintenant ?
    Le choix devait se faire instantanément devant le jury et avec « la collabrotion dans l’Europe » j’avais l’embarras du choix. Le jury : « eh bien, traitez les deux ». Je n’ai jamais aussi mal parlé de ma vie. La reprise a été un modèle de catastrophe : « On ne meurt pas que de la guerre mademoiselle ». Et les questions… que pouvez-vous nous dire des carrés juifs et musulmans dans les cimetières ? de quand date la laïcisation desdits cimetières ? (ne hasardez pas la loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, on vous répondrait que, paaaas du tout, c’est la loi des municipalités, c’est dans votre programme, vous devriez le savoir) et ma question préférée : inhumation… crémation… quand plutôt l’un que l’autre ?

Français : un extrait de Moderato cantabile de Duras (pas de Chénier, d’ambroisie et de miel, par pitié !). L’extrait était génial, le jury aussi. Le public un peu moins, mais dans l’élan d’enthousiasme, la sonnerie de portable ne m’a pas dérangée outre mesure. En revanche, la fille a manqué se faire fusiller par le jury. Cet épisode mis à part, on oublie complètement qu’il y a des gens derrière soi – à part en histoire, une fraction de seconde où je me suis dis que les pauvres devaient s’emmerder ferme.

Philosophie : L’imagination. Mon apparitrice était étonnée de mon enthousiasme. Un sujet traité en classe et que j’avais relu la veille. Imaginez un peu. Du coup, j’étais presque détendue.

Anglais : un extrait de The Hairy Apes, d’Eugene O’Neil. Pour moi cela s’était plutôt bien passé. Pas pour le jury visiblement, qui ne m’a pas mis la moyenne. Qu’est-ce qui m’a pris aussi de faire un commentaire linéaire quand leur marotte est du composé bien ordonné avec d’un côté la forme (des marins ivres qui jurent à tout bout de champ) et de l’autre le fonds (là, je cale) ?

Latin : un « beau texte » de Tite-Live sur les mariage mixtes. Si la beauté se mesure à l’incompréhension, sans aucun doute. La limitation des dégâts s’est soldée par un 2,5.

Option philosophie : texte de Leibniz avec les petites perceptions et le principe d’inquiétude. Impossible d’être plus précise, je n’ai toujours pas compris l’intérêt profond de cet extrait. Ni où le jury a trouvé 8 points à me donner.

 

 

La vie d’admissible : instantanés dans les couloirs

Les chaises étiquettées par matière. Et des candidats qui attendent dessus, l’épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Une candidate auréolée d’ « histoire » tâche de reprendre le contrôle de sa respiration.

Les appariteurs vont et viennent, arpentent les couloirs, flanqués d’un candidats, proposent du jus de fruits et des gâteaux secs.

La salle de préparation où on étouffe. Les piles de brouillon de toutes les couleurs servent d’éventail. Le surveillant est très IIIème République. Il veille à la mauvaise graine – sachez que le Littré n’est pas un dictionnaire de français.

La kharré d’Henri IV toujours adorable et toujours en robe noire à points blancs. Simple et classe. Tenues de concours à dominante blanche et noire. Des pingouins et des tigresses. Un chignon spendide car cheveux crêpés. Le Vates avec une chemise rentrée dans le pantalon. Des aspirantes versaillaises. Un jeune homme qui est en alarme car son amie à qui il a prêté sa montre ne revient plus. Mais la montre à gousset en argent sera ponctuelle. Je vérifie à tout instant ma swatch. A  la fin de la semaine je suis en overdose de chemise et pantalon. Sans parler du chignon banane qui vire chaque jour un peu plus au banana split fondu.

La cour aux Ernest et ses rebords où s’asseoir. Où chanter tout Vincent Delerm pour faire passer une petite crise d’angoisse. Où faire semblant de réviser ses fiches. D’où voir tous les normaliens qui s’attardent ici parce qu’ils passent l’agrég.

Les toilettes comme partout ailleurs taguées, mais ici à la sauce rabelaisiennes. Le chef vous conseille les propos torcheculatifs.

Les appariteurs adorables. Naïfs aussi : « Vous venez d’Henri IV ou de Louis le Grand ? ». Je prendrai le joker.

Des gens bizarres. Babibel, montre à gousset, mais aussi un bikha (il semblerait que ce soit lui) détendu quelques secondes avant de passer en histoire sur un sujet qu’il a évidemment déjà préparé : « Je te souhaite d’intégrer en khârré, parce que bikhâter, ça va, mais khûber, c’est chiant. »   3 ans à HIV, 1 à LlG (pour le dépaysement) ne vous laissent pas indemne. Je crois qu’on n’est pas assez cinglés singuliers pour rentrer dans cette école.

 

C’est la fin des haricots mais pas seulement

Abandon des neurones pour l’estomac

    Tout cela s’est conclu par un dîner chez la prof d’espagnol où l’on a bien ri et délicieusement mangé. Où j’ai taché ma robe, reçu un nouveau livre de mon professeur d’anglais, fait face aux assauts philosophiques de notre professeurs qui a tellement enfoncé le couteau dans la plaie qu’il a obtenu une magnifique charpie tout ce qu’il y a de plus épique (et donc hyperbolique), mangé des tapas, offert des macarons qui avaient été aussi secoués que moi toute la journée durant, vanné ma prof de français, écouté les déboires de la prof d’espagnol, fait la bise à mon professeur de philosophie, constaté que je n’étais pas la seule boulette à ne pas réussir à faire la bise à quelqu’un qui a aussi des lunettes, fini les plats et fignolé les dossiers de ma future fonction de maître chanteur.

Séquence émotion

    Oui, la même qu’aux oscars quand une fois la statuette en main, on dit merci à tant de monde qu’on aurait plus vite fait d’énumérer ceux que l’on ne remercie pas. Sauf que je n’ai pas la statuette, mais elle n’est qu’un prétexte, là ne réside pas l’essence de la séquence émotion. Vous êtes prêts ? Merci à tous ceux qui m’ont supportée (que cela soit au sens anglais ou français du terme, mais malheureusement pour vous et heureusement pour moi, vous êtes souvent bilingues) : famille, professeurs (qui je l’espère bien ne tomberont jamais ici), le jury (seulement si l’on peut penser qu’ils risqueraient d’avoir l’idée sotte et grenue d’atterrir dans mes pâquerettes), correspondants msn et amis. Parce qu’on a beau dire qu’on reconnaît ses amis dans le malheur, je trouve que c’est plutôt lorsque l’on trouve quelqu’un pour partager sa joyeuse hystérie. Il n’y a vraiment que des amis (mes amis même, je dirais en tout égoïsme) qui, si envie il y a, réussissent à ce qu’elle ne dégénère pas en jalousie, et sont contents avec vous et pas seulement pour vous selon la formule toute faite, à consommer sur place et certainement pas à emporter. J’ai peur de me faire virer chez Skyblog, alors, même si je n’ai pas de chat et que je n’écris pas de toutes les couleurs, je vais tout de même m’arrêter là. Au risque de paraître ingrate. ^^

Et maintenant, je vais m’appliquer de toutes mes forces à ne rien faire. Parce que l‘année prochaine commence dans un mois et demi.  

And the looser is…

    Je me réveillais tous les matins, entre 5 et 7h avec ce charmant rythme binaire en tête : « Et si j’intègre ? et si je n’intègre pas ? , qui devenait bientôt un rythme quaternaire « Et si j’intègre et la Vates pas ? et si je n’intègre pas et le Vates, si ? » pour ensuite atteindre un rythme non classifié « Et si on khûbe tous les deux, est-ce que Melendili khûbe avec nous ? Et si je khûbe et le Vates pas, est-ce que Melendili khûbe aussi ? Et si je khûbe toute seule, est-ce que je khûbe vraiment ? Et si… ». Heureusement, le soir, je tombais comme une masse et m’endomrais aussi sec. Un rêve idiot : le Vates intègre, moi pas, je pleure comme une madeleine en pleurnichant « non, mais je suis contente pour toi, ça en se voit pas, mais si, hein, je suis contente pour toi ». A côté, les feux de l’amour n’est jamais mélodramatique. Un autre rêve idiot, mais pas le mien, cette fois-ci : « L’autofiction est-elle républicaine ? » à traiter en philosophie. Pourquoi pas.

    Un niveau d’angoisse jamais atteint, et c’est psycho khâgneuse qui vous parle. Normalement, en concours de danse, je mangeais comme un ogre le matin, le coup de dent rageur dans le Nutella a du bon. Et là, l’envie de vomir à l’idée d’un vrai repas équilibré (remarquez, j’avais peut-être bu un peu trop de chocolat chaud).

    Alors les résultats
On a parcouru cette pauvre liste de deux pages en quelques secondes, puis relu plus lentement pour vérifier qu’il n’y avait aucun de nos deux noms. La première chose qui m’est venue à l’esprit et conséquemment à la bouche, c’est « ah non, il va falloir khûber ». La déception. Parce que même si c’est déjà une chance inouïe d’être admissible en khârré, même si c’est extrêmement rare d’intégrer en khârré, même si la formation ce n’est pas hypokhâgne, khâgne, mais hypokhâgne, khâgne, khâgne, même si l’essentiel ce sont les progrès intellectuels qu’on a pu faire pendant l’année, même si je me souvenais du « admissible, peut-être, admise, non » de mon professeur de philosophie, on est quand même déçu. C’est idiot mais on commençait à y croire. Là, on n’y croit plus et on n’en croit pas non plus nos yeux quand on a enfin accès à nos notes (d’oral mais aussi d’écrit). « Je ne pensais pas que ce serait autant… enfin autant… dans ce sens-là ». J’adore mes professeurs. Mais c’était tellement bas que ça en devenait presque comique. Je veux dire, ce n’est pas tous les jours qu’on fait le grand écart entre 2 et 12. Une expérience… 2, je n’avais jamais eu ça autre part qu’en thème latin en HK. Ca m’amuse beaucoup plus que le 6,5 en commentaire anglais. Même si sur le coup, je n’avais pas du tout l’air de m’amuser. Et que je n’avais pas comme le Vates un 18 en écrit de français auquel me raccrocher (avouez que c’est tout de même la classe internationale – j’attends avec impatience le rapport pour le voir dedans).

            Il m’a fallu une certaine concentration pour essayer de garder une tête à peu près convenable, puis pour retrouver une tête convenable avant la confession. J’aimerais d’ailleurs savoir qui est censé se confesser : le candidat ou le correcteur ? Moments instructifs, tant au point de vue des exigences (il faut lire du latin couramment -là j’ai eu envie de rire de bon cœur, mais je me suis retenue) que des admissibles non admis des grandes prépas. Je ne sais pas si la majorité est comme cela (et la khârré d’HIV une exception) ou si c’est juste l’amertume qui les rend ainsi, mais certaines étaient tout simplement imbuvables : « non, mais je ne comprends pas, machine a eu 19, j’ai seulement eu 15, alors que d’habitude, j’ai toujours la plus haute note. » La montagne dorée, mes amis, c’est du plaqué or qui s’effrite rapidement. Je ne sais pas comment certains recalés trouvaient encore le moyen de se vanter quand, même quand on sait raisonnablement que etc., le sentiment qui domine est quand même celui de l’échec. Une bonne claque dans la gueule qui devrait leur rendre un peu d’humilité. Eh bien non, ils sont déjà en croisade pour l’année prochaine. S’ils pouvaient décourager quelques khûbes potentiels, ce ne serait pas de refus. De quoi vous redonner envie de khûber, et dans votre khâgne de semi-province. Même si sur le moment, énervée, épuisée

        vidée-

 j’ai sérieusement songé à aller en fac. Ecrit et oral, au final, cela fait deux concours qui vous achèvent gentiment. Ce n’est pas tant d’être collé que la perpective des efforts à fournir qui est déprimant. Se méfier de l’envie d’avoir plus le concours que l’école proprement dite.

    Quoiqu’il en soit, j’ai le regret de vous annoncer que vous aurez encore à supporter mes geignements pendant un an. Préférez ne pas imaginer ce qu’il se passerait si jamais je n’étais pas de nouveau admissible. Non plus lamentations² mais lamentations³.