La culpabilité sans sursis

     En fait l’Eglise l’avait bien compris : on ne prend pas les gens par les sentiments – terreur et pitié larmoyante versent trop rapidement dans le kitsh – on les prend par la culpabilité.

A toutes les sauces

     Pour vous vendre tous les desserts allégés du monde qui allègent surtout votre portefeuille. Avec 0% de sucre mais 50% d’aspartame, qui soit dit en passant a un pouvoir sucrant 300 fois plus important que le sucre (vieux restes des cours de première) et vous y rend donc encore plus accro. Vendredi dernier, je suis allée faire les soldes et dans la cabine d’essayage du printemps, une gentille affiche vous suggérait « Vous ne pouvez pas rentrer dans cette magnifique petite robe ? Ducon, j’essaye un pantalon… Essayez donc le programme spécial K ! En même temps, on peut toujours prendre une taille au-dessus… »

Or)donnez moins, je ferai plus.

       On ne travaille pas assez. Ne pas s’arrêter pour ne pas ensuite se dire que l’on aurait pu faire telle ou telle chose et surtout qu’aurait du. Commencer toutes ses phrases par « Il faut que… », virant au mode conditionnel en temps de découragement. Le travail pour le lendemain est fait lentement ; celui pour lundi en 8, totalement inutile au point de vue de l’organisation de votre emploi du temps, passe rapidement, en s’amusant.

 … DONt on ne sait que faire

      Pour que vous donniez –quoi que ce soit : sang, argent…- on va toujours vous montrer que vous vous rendez coupable en ne le faisant pas. Image d’atrocités, d’enfants qui ne crient plus famine seulement parce qu’ils n’ont plus la force de crier, grimace… Informer, choquer pour faire réagir ? Certainement. Mais parfois, je me demande si voir le sourire qui succède au don ne vous donnerait pas plus envie d’aider. Juste un éclat de bonheur, même fugace.

Vous êtes priés…

     Culpabilité. Je ne sais plus quel philosophe disait en avoir assez de la morale de l’ennui, qu’il voulait une morale de volonté et d’enthousiasme. Je ne sais plus qui, mais je suis d’accord.
Ca ne m’étonne qu’à moitié de lire dans notre cours d’histoire qu’à la Belle Epoque, même les croyants commencent à rejeter le dogme du péché originel. C’est tout de même plus encourageant de voir que l’on réussit à faire une chose à laquelle on s’est attelé, que de contenter (sans même satisfaire) la personne qui nous l’a commandée. Mais non, il faut : tournure impersonnelle – de la force divine ? Il faut qu’on vous écrase. C’est une sensation que j’ai souvent quand je rentre dans une église pour ce que j’y rentre…: l’architecture n’invite pas à se grandir, à s’élever au niveau des vitraux et de leurs saints. Elle vous balaie comme le misérable grain de poussière que vous êtes. Ecrasé par la pierre, les voûtes trop hautes aux clés plus qu’énigmatiques. En revanche, l’église où j’ai été avec la famille aux USA ( c’est maaal d’utiliser des abréviations anglophones…) était à taille humaine et je trouve que l’ambiance était beaucoup plus propice à exalter les nobles sentiments dont se réclame l’Eglise.

Et pour en finir, faites faire le culbuto à la culpabilité.

(sans oublier que faire faire se dit jubeo + prop. inf. )
Ne complexez pas sur vos kilos en trop. La dernière crème arnaque est là pour vous les faire perdre.N’attachez pas trop d’importance à ce bourrelet, ce pull le cachera et vous ira à ravir. J’assume mon âge avec la dernière crème antiride et je mange ce qui me plaît, puisque de toute manière, il n’y a plus de produits qui ne soient allégés. Sauf le Nutella, Dieu soit loué. Ne soyez pas timide, nous avons les moyens de vous faire parler. [ Nous avons l’intelligence de l’inintelligence de la communication !] Avec Hegel, on fait dans le travail du négatif, avec Carrefour, on positive.  

 

 

La SCNF a encore frappé.

Ou pourquoi il aurait pu qu’un accident de personne à Vierzon rajoute quelques difficultés sur le trafic.

      On connaît déjà le célèbre Rentre Avec Tes Pieds, slogan non officiel mais poignant de vérité du réseau de transport parisien. Le sigle SNCF quant à lui ferait plutôt penser au bruit d’une rafale de kalashnikov. Non ? Subjectif il est vrai.

      Aller
Levée à  6h30. Austerlitz à 8h30 pour 9h00. Trop beau pour durer. (parce que pour attendre, ce n’est pas trop beau mais trop froid). Un incident technique suspend la criculation jusqu’à nouvel ordre. Inutile de préciser que le nouvel ordre tarde à venir. Et d’abord, y avait-il un ordre initialement ? Allons quérir un agent SCNF. Le nouvel ordre ne surviendra pas de la matinée, c’est assuré. Peut-être cet après-midi. Mais ça, on se garde bien de l’annoncer, c’est beaucoup plus drôle que les poireaux que nous sommes se transforment en frosties géants.
Dans la famille des empotés, je ne tourne pas autour du pot, je demande la guichetière. Reconnaissns lui du moins le mérite d’être aimable. On reconnaîtra surtout une débrouillardise inespérée de la part de sa collègue qui nous dégote un autre billet. Bonne pioche, je rejoue. Direction Montparnasse pour le train de 11h00. Et vous n’en reviendrez pas : le train a démarré. Encore plus étonnant : il a roulé sans encombre jusqu’à destination. C’est cependant compter sans le retour.

      Retour
Train à l’heure. Changement. Autre train à l’heure. Comme le temps n’était pas à la neige, il a bien fallu que le miracle cesse. Comme vous avez pu le remarquer, les lumières clignotent depuis un moment (excellente excuse au demeurant pour refermer les Misérables et jouer avec son nouveau lecteur MP3), cela est du à une avarie technique. Nous nous arrêtons donc en gare de Vierzon pour la réparer. Il y en aura pour une demi-heure. Malheureusement, le temps de la SNCF ressemble étrangement à celui de Skyblog. Au bout de vingt-minutes, la demi-heure perd sa demie. On nous annonce que le train ne pourra rouler à la vitesse réglementaire. Il vaut mieux attendre le temps réglementaire alors. C’est beau une heure, ça fait un compte rond.
      Une heure donc. Les fumeurs descendent sur le quai pour se tuer à petit feu afin d’éviter d’ouvrir le feu sur les agents. Je me venge sur mes Granolas au chocolat noir – un vrai Granola reste cependant au chocolat au lait, de même qu’un Pépito se doit d’être noir. Quelques étirements dans le wagon –en toute discrétion – mais ce n’est pas ma faute, ils ont mis des barres dans l’espace de convivialité (sic!). Une fille ayant probablement une soirée écourtée en perspective (que d’illusions!), branche son fer à friser pour une mise en plis express, mais l’électricté étant coupée pendant la durée des réparations… chou blanc.
      Soixante minutes d’attente en plus et une trentaine de crédit en moins ; nous repartons.      
Annonce ennuyée : pour les gens ayant des correspondances en gare de Paris Austerlitz…

         ils sont dans la merde, commente un voisin sur ma droite.

C’était un résumé plus court que l’énoncé qui égrène chaque destination, assortie à des horaires assez futuristes ou de gares à l’autre bout de Paris. Ce que j’aime chez la SNCF, c’est sa prose tout en périphrase.  Les gens à direction de… seront pris en charge par la SNCF. Quelle chance ! Vous allez pouvoir aller à pattes admirer les illuminations et coucher touts frais payés dans un hôtel/dortoir de la capitale. Les gens à destination de… auront une correspondance à 20h38 ou seront également prises en charge si le retard est un peu plus dramatique. C’est ce qu’on appelle avoir le sens de la formuleDes agents SNCF sont à votre disposition et passeront dans le train… en gilet pare-balles j’espère pour eux. Ca n’a pas fini de finir mais nous avons enfin débarqué sur le quai et dans la pluie, en symbiose avec le scénario. Par pitié, oubliez la touche re-play.

     Le numéro complémentaire
Essayer de chercher une info sur le site SNCF pour organiser un tant soit peu le réveillon.

 La SNCF a encore frappé. La prochaine fois, ce sera moi.

 

« Puisque je suis épaisse comme un sandwich SNCF » (savez-vous de qui est l’expression ?) , je vous propose de changer la violence physique en violence verbale. Le concours est donc ouvert. Faites feu sur l’acronyme !!

Que la terre est basse !

  Autant cette expression m’amusait dans le contexte de la barre à terre, autant là…

    On atteint des sommets… en profondeur. Ca, c’était l’accueil de notre professeur de latin pour nous rendre nos thèmes décevants. Quelle idée aussi de nous faire traduire du Montesquieu… 5 C’est un joli chiffre pourtant. Presque plus avenant que le 7 de la dissertation de littérature. Assassinés dès 8h du matin… alors le dernier coup sur les coups de 19h… une petite égratinure tout au plus.    
    Des records inversés. Vive les profondeurs abyssales ! La barre de ma plus mauvaise note est désormais à 5 (record précédant détenu par un autre thème de latin, un point en moins à chaque fois, je suis en bonne voie) : il y a encore de la marge jusqu’au zéro. Au boulot !

 La prochaine fois, peut-être que vous n’aurez pas que des chiffres et des lettres modernes. En même temps, ça risque d’être difficile… demain, on nous rend problablement nos dissertations de philosophie. Timon, Pumba, vous êtes où ?

Chat intéresse personne

Questionnaire qui me vient de Fleur :

7 choses que vous voulez faire avant de mourir
– vivre
– publier un livre
– DANSER dans une compagnie professionnelle
– devenir sage, au sens de qui a des quantités de connaissances
– LIRE des bibliothèques entières
– me dé scotcher de mon ordinateur
– des tas de choses sans importance

7 choses que vous faites bien
– m’empiffrer, me goinfrer, dévorer et tout autre action qui consiste à avaler de la nourriture (sucrée de préférence)
– râler
– faire marcher le scanner
– danser
– la calligraphie
– être orgueilleuse en usant de fausse modestie
– ranger mes livres par collections et ordre alphabétique d’auteur alors que ma chambre est dans un bordel inimaginable. / dans le même ordre d’idée, il y a passer des heures dans une librairie pour finalement ne rien prendre parce que j’ai quantité de bouquins obligatoires et casse-pieds enrichissants à lire.

7 choses que vous ne pouvez / savez pas faire
– mon lit
– ranger ma chambre
– ne pas abuser de certains signes (…[-] …)
– jouer aux tarots – mais ça me manque assez peu.
– regarder le foot
– résister à la tentation de faire autre chose que mes devoirs
– les meringues

7 choses qui vous attirent le plus dans le sexe opposé
– un charme qui ne s’explique pas
– le regard (pas les yeux)
– la sympathie –je sais, ce n’est pas d’une folle originalité
– tout ce qui marque la distinction avec l’homme Leader price (demander à Marion pour plus de précision mais ce spécimen est globalement caractérisé par un rire gras, une mentalité infantile proche du néant et un déodorant qui cocotte) et Cassegrain (je signe mon arrêt de mort).
– l’humour
– la capacité à me supporter
– le sourire

7 choses qui vous attirent chez le même sexe
– l’autodérision et la vivacité d’esprit
– la sympathie et la capacité à ma supporter
– les fous rires quand ça ne tourne pas aux giggles
– être sur la même longueur d’onde => trips et délires idiots
– la franchise
– le respect de l’amitié
– le partage de certains centres d’intérêts ou d’une manière de penser. (oui, ça m’arrive)

7 choses que vous dites souvent
– j’ai faim
– j’ai froid aux mains
– oh non, j’en ai marre, j’ai pas envie de faire… (complétez avec le nom de la matière)
– oh my Gosh
– let’s go
– come on’
– grouille/active (tous les jours avant la cantine)

7 béguins pour des célébrités
– tous les danseurs/seuses : Gillot, Le Riche, Guillem, Lacarra, Sahkarova, Saint-Sauveur, Roman, Romoli, Romberg, Abbagnato, Pech, Dupont
– Béjart, Malandin
– actrices : Julia Roberts, Emma Watson (je suis gamine, et alors ?)
– Daniel Pennac
– Anna Gavalda, Marc Lévy, JK Rowling
– The Rasmus
– les écrits de Fleur et les dessins d’ Ephreet – ils ne sont pas célèbres ? faites les connaître !

7 personnes à qui vous allez passer le relais
– Masha Marion
– Iona
– G. Mike
– Le poulet fou (là, pas besoin d’appareil numérique !)
– La belette
– Dre

Il en manque un mais croyez-vous que j’ai autant d’amis pour en trouver 7 qui n’aient pas déjà répondu à ce quizz ?