Exceptionnellement, j’arrive en avance à la gare. Exceptionnellement, parce que plus vous êtes proches, plus vous courrez, ayant toujours l’impression que vous y serez en un saut de puce. En avance, donc, je vais faire un petit tour au Relais de la gare pour échapper aux effluves chimiques et alléchants des boulangeries pour voir les nouvelles parutions des journaux de danse. Cette espèce précise de magazines est particulièrement difficile à localiser, souvent à côté de la musique, mais pas toujours, toujours caché derrière d’autres revues, en revanche, de sorte qu’en deux millimètres de couverture, vous devez deviner le D de Danser ou Danse ( noms d’une folle originalité, j’en conviens), à ne pas confondre avec le B de Ballet 2000 (qui me fait irrésistiblement penser à une vieille enseigne de produits surgelés Gel 2000 –vive Picard au passage- et qui paraît encore plus ridicule depuis que nous avons dépassé l’an 2000, un peu comme un film de science-fiction qui aurait mal vieilli).
Je fouille donc du regard les étagères du relais à la recherche d’une trace de danse, puisque tel est mon dada (et mon sujet, ne l’oublions pas après une digression fort peu à propos – comme toute digression, me direz-vous, et vous aurez raison). Je recule de quelque pas pour avoir une vue d’ensemble de la mosaïque de titres. Encore un pas, puis je m’arrête, sentant une présence derrière moi. Une espèce de molosse trône immobile derrière mes mollets. S’il était en faïence, il ferait un presse-papier admirablement proportionné au tas de journaux sur lesquels il siège. Mais il est bien en chair et en os (surtout en os dentaires, si vous voyez ce que je veux dire), et écartelé sous sa patte, le danseur en grande sissonne de la couverture de Ballet 2000 ressemble à un insecte écrasé. J’ai trouvé ce que je cherchais, mais comment dire… il est l’heure d’attraper mon train qui entre voie G comme Gérard (il faudrait d’ailleurs que la SNCF pense à une petite mise à jour – quoique déjà, on n’a pas voie C comme Françoise).
* c’est à ça que m’a fait penser le danseur écrabouillé
« Ballet 2000 » me ferait davantage penser à un nom de balai potterien… ^^ (Chacun sa marotte)
Alors là, je viens d’apprendre le plus merveilleux titre de magazine : « Ballet 2000 » ! (tu me diras, je lis bien « Vélo Vert ») : D
Y aurait-il moins de revues de danse que de revues sur la chasse du chevreuil en franche comté ?
La prochaine fois que je vais dans un tabac-presse, je chronometrai le temps que je mets à trouver « Ballet 2000 » (peut-être même que j’y passerai le restant de mes vacances : s)
Inci >> Pas mal non plus. C’est vrai que c’est un mélange entre l’homonyme « balai » et le Nimbus 2000. (L’autre soir, j’ai re-regardé HP à la télé – rien à faire, j’aime toujours autant).
zED >> « Vélo vert », c’est encore mieux ! attends, il y a même une allitération qui pourrait suggérer le mouvement du cycle !
J’avoue ne pas savoir combien de revues sur la chasse du chevreuil en franche comté existent. On trouve quatre revues de danse (Danse, Danser, Ballet 2000 et Danse Light) ; à toi de me dire si ce chiffre bat la chasse du chevreuil etc. Statistiques
intéressantes.
Avec un peu de chance, il n’y sera même pas. Ou alors ce sera un vieux numéro – quia non solum c’est un trimestriel trilingue, sed etiam il paraît parfois avec retard.
Oui idem, le nom de Ballet 2000 m’a tout de suite rappelé ce cher Harry xD
Bah. L’important n’est pas le titre hein (a)
Visiblement, ce chien n’avait pas une âme de danseur, c’est malheureux tout de même.
Joyeux Noël ! 🙂