Manger italien et grossir /(avec le) sourire

(chroniques italiennes d’un estomac sur pâtes pattes)

 

On devient rapidement bilingue sur la nourriture : stracciatela se comprend à tous les coups, bien mieux que l’universelle glace au ciaccolata, et que dire de la pizza mozzarella et de la pasta ? On mange de ces déclinaisons latines (exception faite du risotto, il faut toujours une exception histoire de se casser les genoux et de faire hululer les hiboux)- sans rime mais avec raison (à moins que ce ne soit le contraire ?) – surtout qu’il y a des gelateria tous les 200 mètres.

Il faut avouer quelques difficultés concernant les garnitures, mais l’on peut faire feu de toute langue de bois et passer le menu à la question : par sa récurrence sur toutes les pâtes (fines et croustillantes, si, la pizza peut devenir légère), on devine aisément que pomodoro est de la tomate et l’on fait appel au fongicide pour éviter l’apparition de champignons sur sa mozzarella. Il vaut mieux recourir à ce jeu de déduction, car si l’on est parfois surpris par un serveur parlant parfaitement français, la plupart des Italiens ne parlent pas anglais (pas même avec l’accent de vache espagnole des français) ou s’y refusent avec un petit monologue véhément d’où il ressort qu’ils sont en Italie, et qu’en Italie, les Italiens parlent l’italien. Grazie.

Dans l’ensemble, nous n’avons commis qu’une seule erreur cruelle dont on peut déduire que la tagliatelle n’est pas nécessairement une pâte mais toute sorte de lamelle. Heureusement les tranches de viande sur fonds de roquette étaient délicieuses.

La cuisine italienne me convient parfaitement dans son ensemble (des pâtes en entrée, si ce n’est pas le pied !), mais il faut avouer que ce sont les glaces qui me font fondre. Dans des bacs pleins de zigouigouis tout à fait engageants et assez molles pour être servies avec une spatule dans des petits gros pots. Comme c’est très crémeux, la stracciatela, la noisette et la noix de coco sont une valeur sûre, mais j’ai également beaucoup aimé celle au fruit des bois (à coupler avec celle au yogourt pour compenser le déficit crémeux) et celle aux pignons de pin était à défaillir. Pour ne rien dire de la monstrueusement délicieuse hérésie de la glace au Bounty et au Sneakers (ça m’a rappelé celle au Ferrero rocher en Australie, tiens).

 

 

3 réflexions sur « Manger italien et grossir /(avec le) sourire »

    1. Ah, mais je suis aussi ravi de l’ennui que suscite chez vous l’art du voisinage que du joyeux appétit que vous inspire la cuisine italienne. Tout cela me semble très bon signe. Même sans signe. Olivier

    2. Bamboo >> T’inquiètes, il y a d’excellents glaciers à Lyon. Et les boules blanches de la boulangerie de l’Opéra. Et des programmations de ballets formidables.

      Olivier >> Cela faisait longtemps que l’on ne s’était pas croisés ! Ravie. Je vais pouvoir rajouter le lien sur mon portable, du coup, histoire de se croiser un peu plus souvent encore.

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