Skillshare #01

Cette année, j’ai demandé au père Noël un abonnement à Skillshare, sorte de YouTube dédié au dessin, design et autres pratiques créatives, qui  rémunère (un peu) les créateurs des tutoriels. La plateforme permet en outre de voir les réalisations des autres étudiants et de montrer les siennes (même s’il semble y avoir peu d’échanges ; c’est dommage).

Logo Skillshare

Désireuse d’apprendre à me servir de Procreate et attirée par le style de ses illustrations, j’ai commencé par le tutoriel de Jarom Vogel. Il y a manifestement à boire et à manger sur la plateforme, mais là, c’est du tuto de compét’ : bien pensé, bien filmé, bien monté, il mêle prise en main technique et astuces de pro.

Ce luxe du split screen, avec d’un côté la capture écran et de l’autre la vision du dessinateur…

J’ai suivi toutes les étapes et, au terme de nombreux allers-retours entre Skillshare et Procreate, j’ai obtenu ma première illustration avec ce logiciel. On n’en est pas au même niveau de détail, mais je suis plutôt contente du résultat, compte tenu de mon peu d’habitude à dessiner des êtres humains – sans même parler de les styliser.

Skillshare encourage les étudiants à partager leur processus en même temps que l’image finale ; c’est assez génial, en effet, de comprendre comment une image s’est faite. Malheureusement, la plateforme semble buguer et a effacé tous mes textes pour ne conserver que les images. Je me suis donc dit que ce ne serait pas mal de tout garder chez moi, ici sur mon blog ; cela me permettrait en outre de voir mes progrès au fur et à mesure de l’année.

 

On commence par quelques croquis pour trouver l’inspi. L’illustrateur préconise de jouer avec des formes géométriques pour le fond. Je pars sur un saut de chat Balanchine sur losange (vignette tout à gauche). En détaillant le croquis à plus grande échelle, je dessine spontanément un chignon banane, qui donne un air de martienne à ma danseuse. Bof. J’essaye une chevelure détachée et stylisée, qui donne plus de volume… et c’est alors le corps qui commence à en manquer, d’où l’ajout de la jupe, pour contrebalancer – laquelle jupe, masquant le tracé des cuisses, rend caduque le losange, remplacé par un cercle. On y est, on a le croquis de base (avec un regard qui fait peur, on fait ce qu’on peut).

Passage en couleurs, en aplats (pas encore d’ombre ou de texture) :

Ajout d’ombres (sur les bras, sous la jupe), de plis à la robe et d’un léger effet de texture granulaire (peut-être trop discret par rapport à la taille de l’image) :

Avec l’ajout des détails vient la valse des hésitations. C’est la magie et la malédiction du numérique : on peut toujours activer et désactiver un calque, le dupliquer pour le modifier légèrement, et ainsi hésiter entre mille combinatoires, jusqu’au moment où on ne voit plus rien et où il faut demander l’avis du public (merci, JoPrincesse). Parmi les tentatives non retenues figurent la transparence de la robe (qui rend plus lisible le mouvement de la danseuse, au détriment du mouvement de l’image) et l’ajout de flammèches de feu, sur le modèle des nuages de Jarom Vogel, comme si la danseuse perforait le soleil (mais on perd l’impact du mouvement).