Contrairement au vieux continent, où elles parasitent les villes, qui n’ont pas été conçues pour elles, les voitures font partie intégrante de la culture américaine. Du coup, lorsque l’on fait des photos, on ne cherche pas, comme en Europe, à les faire sortir les voitures du cadre : au contraire, on les prend volontiers comme sujet. Une carrosserie rutilante devient ainsi le symbole d’une Californie ensoleillée, et le reflet d’un engin de construction, la métaphore d’une ville affairée.
Voyez-vous, vous aussi, le feuillage sortir du pot d’échappement comme un nuage de fumée ? On aurait juré une embardée de comics – dessinée, à l’arrêt.
Ah, un pick-up… je n’en ai pas vu beaucoup, mais celui-ci accentuait assez la déclivité de la rue pour mériter une photo. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les pentes sont assez difficile à rendre. Ci-dessous, mes plus belles glissades visuelles de toboggan.
Il n’y a pas que les rues qui soient en pente : les parcs aussi !
Grâce soit ici rendue à Palpatine qui, ayant intégré la topographie des lieux au cours de ses précédents voyages, a pu optimiser nos déplacements et nous éviter de sans cesse monter pour redescendre. Car, si les montées sont rudes pour le souffle, les descentes le sont infiniment plus pour les jambes. Puis, vu le vent, une petite montée de temps à autres a l’avantage de réchauffer – s’il fait frais, sinon on gagne le droit, encore, de se dessaper. Je caricature à peine : on monte en T-shirt et on redescend en pull – San Francisco est là pour te rappeler que cool, ça veut dire froid. Sisyphe, tu peux aller te rhabiller.