Le dernier Jason Bourne est un bon film du vendredi soir, quoique visionné en pleine semaine. Pour une fois, j’ai suivi sans problème qui trahit qui, et je peux vous résumer le film :
Mathilde Froustey a failli devenir directrice de la CIA.
(Qu’y puis-je si l’actrice Alicia Vikander ressemble à la danseuse ?)
Côté réalisation, mieux vaut ne pas avoir mangé trop lourd avant la séance ciné. Paul Greengrass tente de nous donner le sens de l’urgence par d’incessants mouvements de caméra – des années à peaufiner la HD numérique pour, au final, réinventer la perception approximative du mec qui tourne la tête…
Les seuls plans fixes concernent les écrans : des interfaces au design de rêve pour des applications métiers ultra-secrètes, où les dossiers sont rangés comme au premier jour de votre disque dur, arborescence plane et libellés saisis par un maniaque de taxinomie (opérations secrètes en toutes lettres – capitales, bien sûr). Dans ce monde merveilleux, il suffit de zoomer sur une image floue pour que les pixels accourent par millions, et les barres de progression ne marquent jamais de temps d’arrêt. Bref, c’est l’informatique comme on en rêverait et après tout, ce n’est pas plus irréaliste que la dernière course-poursuite en voiture…
Pour que les films d’action ne tournent pas à la comédie, tout de même, il ne serait pas absurde que les scénaristes se paient les conseils d’un consultant en informatique ; cela éviterait le hacker hardcore qui s’exclame « Utilisez SQL pour corrompre leur base de données », élue quote du film. Mais bon, on a bien ri. On a bien Matt Damon. Et du Moby pour danser au générique. Que demande le peuple ?