40 bonnes raisons d’aller à Londres

I’m back. Et j’ai envie d’émigrer.

1. Il suffit d’avoir une place à l’avant d’un bus à étage pour faire un tour de magicobus.

2. Les bus ne sont pas les seuls à avoir des étages : les présentoirs à gâteaux aussi.

3. Les carrot cakes.

4. Les scones. De chez Fortnum & Mason, de chez Richoux, de chez Valérie, de chez Mark & Spencer. Tous les scones.

5. Les madeleines de chez Fortnum & Mason. Ou comment un gâteau ridiculement banal peut se révéler divinement bon.

6. Les millionnaire shortbread. Même si ce qu’il y a par million, avec ce gâteau, ce sont sûrement les calories : du caramal pris en sandwich entre une galette au beurre salé et une épaisse rondelle de chocolat.

7. Ce qui nous mène donc à Peyton & Burnes.

8. Le thé Countess Grey que je me suis empressée d’aller acheter sitôt goûté.

9. L’absence de Lipton. Thank God, l’équation Lipton = thé est considérée par les Anglais comme une aberration mathématique et gustative de premier ordre.

10. Corrélatif du 9 : Twinings, le standard d’un certain standing.

11. La marmelade d’orange. La marmelade de citron. La marmelade de gingembre.

12. Le gingembre, qui semble être à l’Angleterre ce que la cannelle est aux Etats-Unis. Rien que pour la glace au gingembre, je dois retourner à Covent Garden.

13. Covent Garden et le Royal Opera House. Sa verrière qui transforme le bar en véranda, son escalier roulant habilement dissimulé, ses tartelettes aux fruits secs réhydratées avec force caramel, sa batterie de toilettes qui permettent de ne pas passer l’entracte à faire la queue, son amphithéâtre aéré et aménagé de confortables fauteuils, sa programmation alléchante et ses danseurs bondissants.

14. Son guichetier, aussi. Nulle part ailleurs vous ne trouverez craquant un mec avec les oreilles décollées. Par oreilles décollées, j’entends à la quasi-perpendiculaire du visage.

15. On vous renseigne aimablement.

16. On vous renseigne en français. La minorité française est tellement bien implantée dans la restuaration et l’hôtellerie, et le touriste si bien disséminé dans la ville qu’on croirait Londres la seconde capitale de la France.

17. Les deux voies du métro sont de part et d’autre du même quai. Pas besoin de sortir son plan dans les couloirs pour vérifier qu’on a bien pris la direction d’un bled de banlieue où on ne mettra jamais les pieds.

18. Le métro ne pue pas.

19. La pollution sonore y est aussi limitée à des cercles tracés au sol. Imaginez le rêve : aller à Pleyel sans accordéon. La musique sans le bruit.

20. On y repère très vite les grands : ils gardent la tête baissée pour ne pas se cogner.

21. En plus, le grand est souvent maigrichon.

22. On rentabilise son parapluie.

23. Les abribus tournent le dos à la route, si bien qu’on ne se fait pas slapsher quand on attend le bus précisément pour ne pas se faire saucer.

24. Saucer les beans avec un toast au petit-déjeuner. Manger le deuxième triangle dudit toast avec des scrambled eggs rendus plus moelleux avec un peu de lait. Attaquer une délicieuse sausage aux herbes. Tasser avec des pommes paillassons en triangle. Comme les toasts.

25. Le porridge.

26. Les Weetabix sont épanouis dans leur environnement naturel.

27. On peut recharger son Oyster card par internet.

28. L. K. Bennett. Une robe en soie grise, qu’on hésite à rapprocher de Cendrillon ou de Mad men.

29. Foyles. A Charing Cross, un troisième étage consacré à la musique, avec une étagère entière de livres sur la recherche en danse. Des partitions. Un présentoir spécial Joël et Klari, dédié à la musique et à la danse indienne. Non seulement j’y ai trouvé les sonates pour violon d’Ysaÿe, mais j’ai hésité entre TROIS interprétations.

30. Le vendeur de Foyles, qui a recalculé le pourcentage de remise accordé aux participants de la London Book Fair parce que je n’avais pas la petite monnaie nécessaire.

31. L’absence de prix unique du livre, qui a rendu la remise possible.

32. Les couvertures originales des bouquins.

33. Qui me donneraient même envie de lire de la vulgarisation scientifique.

34. Dont j’aurais pourtant encore moins besoin qu’ici, vu que la perméabilité d’un domaine à un autre est plus grande dans les pays anglo-saxons. On peut faire autre chose qu’éditeur, prof ou journaliste après des études littéraires.

35. On ne peut pas confondre les accents graves et les aigus en anglais, puisqu’il n’y en a pas.

36. La British Library, très accueillante avec sa colonne vitrine de livres anciens, sa boutique, ses tables dans le hall pour bosser de manière plus décontractée, et ses sièges verticaux pour se reposer en buvant un thé et grignotant un gâteau Peyton & Burnes (cf. 7) acheté à l’un des cafés de la bibliothèque.

37. Les manuscrits de la British Library, dont un Coran splendidement enluminé et une souris qui essaye de catapulter un chat en marge d’un livre d’heures (l’agenda de l’époque, en somme).

38. Une autre vision de l’Algéco.

39. Les spectacles de danse sont affichés partout dans le métro.

40. Londres.

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