Rogar !

Questionnaire réalisé par Inci, avec la collaboration de F. Gaffiot.

A. Aeneas (Énée, héros latin)
Ton héros favori. Je n’aime pas être collée dès la première question. Le personnage de Bruce Willis dans Die Hart ?

B. bibax (grand buveur)
Ta boisson favorite. On va faire semblant d’avoir lu la question au pluriel. Nectar de mangue, de poire, de banane (éventuellement mélangé avec de la fraise, genre gâteau marbré) d’un côté et thé – surtout le thé de Noël à la cannelle- de l’autre. Et puis le chocolat chaud maison tout mousseux quand il sort du thermomix.

C. Caelum (ciel)
Ton signe astrologique. Lion ascendant Scorpion. La douceur incarnée.

D. Disciplina (action d’apprendre)
Les études que tu aurais faites si tu n’avais pas fait celles que tu as choisies. De l’anglais, vielleicht.

E. Elenchus (perle en forme de poire (!) )
Pierre ou métal précieux que tu affectionnes particulièrement. L’argent. Mais particulièrement, je ne sais pas.

F. Fatum (destin)
Ecris ton horoscope pour la semaine à venir.
« **Argent : calmez-vous sur le shopping.
* Travail : Mars déclenche le branle-bas de combat. Si vous avez assuré vos arrières, tout ira bien, sinon mettez les bouchées double avant que le ciel et ses astres vous tombent sur la tête.
Amour : premier décan, si vous êtes en couple, traversée du désert, deuxième décan, célibataire, la lune ne vous sauve pas dudit désert.
*** Forme : le repos vous va bien. » Verdict : puis-je rejoindre l’équipe du 20 min ?

G. Graecum (la langue grec)
Langues que tu apprends / as apprises et celles que tu souhaiterais apprendre un jour. Je lis anglais, j’oublie (j’ai oublié ?) l’allemand, j’apprends le latin. En seconde je voulais faire du grec ancien, mais l’envie m’est passée. En revanche, j’adorerais me mettre au russe. Mais d’abord me remettre à l’allemand. Mais avant tout, travailler mon anglais.

H. Hamadryades (hamadryades, nymphe des forêts)
Être ou créature légendaire ou mythique qui te fait rêver. Il y a une dizaine d’années, j’aurais pu répondre les pokémons légendaires, mais j’ai du devenir désespérément terre à terre. Sinon des objets du type pensine ou retourneur de temps, mais un être légendaire… le prince charmant ? Non, je sais, le Père Noël ! Non, non, mieux : la petite souris !

I. Inscitia (gaucherie, incapacité)
Ce que tu ne sais pas faire. Des crêpes sans en rater la moitié, le triple salto arrière (avant non plus d’ailleurs), les créneaux d’une seule main (déjà à deux, je peux m’y reprendre à trois fois)… mais surtout, je ne sais pas CHOISIR.

J. Jura (le Jura)
Y a-t-il un lieu en France où tu n’es jamais allé, et où tu aimerais aller? Je serais assez partante pour accompagner Inci en Alsace. Mais je suis somme toute assez peu curieuse de la France.

K. Karthago (Carthage)
Le voyage que tu rêves de faire. J’ai déjà été assez gâtée sur ce plan, mais une petite piqûre de rappel pour les Etats-Unis ou l’Autriche… Et je veux visiter Berlin (comme si on n’avait pas assez entendu parler de la Wiedervereinigung).

L. liber (livre)
Décris la couverture du livre qui traîne à côté de ton ordinateur. Des engrenages mauves et bleu, un demi-cadre jaune… je pense que les optionnaires philo pourront dire ce qu’il y a d’écrit dessus en blanc.

M. memoria (mémoire)
Ton premier souvenir. Parce que vous croyez qu’en plus de me souvenir, je classe chronologiquement ?

N. nimbus (pluie d’orage, averse)
Décris ce que tu aimes dans la pluie. (Pourquoi suppose-t-on que j’aime la pluie ?) Quand elle cesse. L’odeur de l’asphalte mouillée, les morceaux de ciel dans les flaques et les irisations avec le soleil… sans se faire saucer. Ou alors, quand je suis à l’intérieur, sur le canapé avec une tasse de thé – là j’aime la pluie pour le contraste qu’elle offre.

O. odor (odeur)
Décris l’odeur qui te marque le plus dans ton quotidien. La bouffée graisseuse d’huile qui sort de l’aération de la cantine quand, à huit heures du matin, je monte au bâtiment scientifique par l’escalier du côté. Et l’odeur hebdomadaire, ce sont les frites de la cantine. Sinon, plus dans le registre fragrance, il y a l’odeur de ma poudre fond de teint Bourgeois.

P. piger (paresseux)
Ton péché capital. La morfale- attitude. C’est tout à fait différend.

Q. Quinta (prénom féminin)
Le prénom féminin que tu choisirais si tu devais avoir une fille. Même au conditionnel, je suis arrêtée par l’idée que les mômes, c’est le diable. Même pas habillé en Prada.

R. Rana (grenouille)
L’animal qui te ressemble. Ai-je vraiment besoin de répondre ? –même si je ressemblerais plutôt à une girafe question taille. De toute façon, je suis une ménagerie à moi toute seule. Mon père m’appelait bien grenouille quand j’étais petite.

S. sagina (engraissement, bedaine)
Ce que tu ne peux t’empêcher de manger, tout en sachant pertinemment que ce n’est pas raisonnable. Je peux m’empêcher. La preuve, le pot de peanut butter a beau être entamé, son niveau est constant et il ne sort pas du placard. (Mais des fois je me permets et je peux regretter : le pudding nappé de chocolat, le nutella, les croissants aux amandes et surtout, tous les plats que je me RESSERS…)

T. tibia (flûte)
L’instrument de musique qui t’émeut le plus. Le violon, peut-être. Mais bon, c’est plus une question de musique que d’instrument.

U. Ucalegon (nom d’un Troyen)
Le prénom masculin que tu choisirais si tu devais avoir un fils. Je vais prier pour que cela n’arrive pas.

V. video (je vois)
Cite trois films que tu as vus et commençant par la même lettre. Dis ce que tu en as pensé. Vive les articles définis ! Les Chansons d’amour, La Jeune Fille à la perle, Le Parfum : les deux premiers sont aussi fantastiques que le troisième est profondément ennuyeux (alors que le bouquin est une merveille).

W. Wardo (le Gardon, rivière)
Observe un planisphère, et choisis un cours d’eau dont le nom te fait rêver. Que t’évoque-t-il? Peut-être la Seine, à cause de l’homonyme qu’elle m’évoque. Un rêve à portée de Navigo, en plus.

X. xysticus (gymnase)
Un sport que détestes particulièrement. Les sports où il y a une balle (ping-pong excepté) et tous les sports collectifs – vous me direz, les deux se recoupent souvent.

Y. yssopum (hysope, arbrisseau)
Y a-t-il un arbre ou une plante qui garde une place particulière dans tes souvenirs? Le cyprès devant la maison de mon arrière grand-mère (la polysémie du mot révélée à Chypre, aussi 😉 et les peupliers dans la maison fictive du personnage d’Anne dans la saga de Lucie Maud Montgomery. Mais bon, je n’irais pas planquer une divinité derrière non plus.

Z. zotheca (boudoir, cabinet de repos)
Décris la bibliothèque de tes rêves. Un mixte impossible entre la bibliothèque de Prague assombrie, avec des rayonnages imposants qui grimpent jusqu’à la voûte du plafond (avec une échelle pour les atteindre – l’échelle est très importante) et un espace beaucoup plus petit, très lumineux, très chaud, confortable… une biblio ancienne et une salle de lecture moderne en somme. Ou alors la bibliothèque commémorative de Komura pour le décor (mais pas pour son fonds). Et quoiqu’il en soit, un rayon bien fourni niveau danse.

Et maintenant, on mesure la vitesse de propagation de ce questionnaire dans la blogosphère en taguant tous azimuts : Bamboo, V., Sirop de violette, Sara, Yannick, Melendili
quand elle ressuscitera virtuellement…

Flip fac flop

Si on faisait un schéma actantiel de l’inscription à la fac, on aurait :
– le même destinateur et destinataire : moi
– un objet : l’inscription à la fac, qui se dédouble en inscription en lettres et en philosophie.
– adjuvants : l’expérience des amis, des personnes administratives gentilles, parfois à défaut d’être compétentes, des jambes en pleine forme et une certaine persévérance
– opposants : la complexité des démarches administratives, les jours d’ouverture, le mélange des facs, les escaliers introuvables, non solum les marches, sed etiam les ascenseurs, la pluie, l’absence d’élocution, le métro et… la fac en soi.

Je ne khûbais, j’étais inscrite en lettres modernes.
J’ai khûbé, j’ai téléphoné pour dire que je ne venais pas mais que je restais inscrite.
Je me suis inscrite en lettres modernes par cet outil si pratique qu’est internet. Et là, acte de boulet suprême, j’ai pensé 3ème année en lisant 3ème semestre. S’ensuit le juste châtiment de cette bourde : un certificat de scolarité en L2, et l’occasion inespérée d’aller voir à quoi ressemble la fac où je suis inscrite depuis 2 ans. This is la quête number 1.

Quête number 2 :
Une donnée : admissibilité et ses crédits bonus sur deux ans.
Une idée : les faire valider en philo pour faire un double cursus.
Un problème : s’il n’y en avait qu’un…
J’ai voulu m’inscrire à Paris III, comme en lettres modernes – ouais, je suis simplette, j’ai deux matières, j’espère naïvement les faire au même endroit. Mais pas de philo à cet endroit, redirigée à Paris I. Pas de réponse au téléphone et, côté mail, le ton est donné par cette sublime réponse (sic) : « si vous vous lez vous inscrire en l3 c’est à cette adresse (suit une adresse mail) ».

        So aujourd’hui mission commando dans Paris. L’affaire Paris III se règle rapidement, c’est un bonheur. Paris I, c’est nettement plus folklorique. Déjà vous allez à l’autre bout du monde de Paris, dernier arrêt du métro 14. Et là, c’est assez hallucinant. Outre une faune dont on se demande si elle vient réellement là pour travailler (et le contraste avec les jeunes hommes de bonne famille catapultés de nos jours depuis les années 50 est assez frappant), le décor tient le milieu entre le métro et un immense parking mi en travaux, mi squatté. Pour ce qui est des ascenseurs, on en voit de toutes les couleurs selon l’étage que l’on souhaite atteindre : jaune (comme le rire), rouge (la colère ou le sang si vous en êtes au stade du meurtre) et vert (livide) pour le septième ciel administratif. J’y trouve un petit zébulon avec un béret sur la tête, des grandes boucles d’oreilles et un ton sympathique – presque étonnant qu’elle ne vous propose pas de chewing-gum. Deux étages, deux bureaux, avis unanime : il faut s’adresser à la Sorbonne. Fuyons, fuyons.
        Acte II, la Sorbonne. A l’entrée, un Sphinx sans ailes mais très zélé me pose son énigme après que je lui aie demandé si, venant pour l’UFR de philosophie, je pouvais rentrer « Quelle université ? ». Paris I est contre toute attente une bonne réponse. Ne vous réjouissez pas trop, le sésame ouvre sur un labyrinthe dans lequel le fil d’Ariane (même avec un u) ne sert à rien : licence – paris III – partenariat – paris I – crédits – double licence – Tolbiac – là mon interlocuteur a perdu le fil. Et moi mon élocution déjà peu brillante à l’accoutumée – retombée au niveau de mon oral d’histoire où je n’ai jamais du finir une seule phrase. Après être passée pour une demeurée un certain nombre de fois « Mais ici, c’est Paris IV » (naaan, sans déc ?), avoir rencontré l’ancienne prof d’espagnol de le Bruyère, appelé Yannick et maudis la fac entière, j’ai fini par revenir sur mes pas pour interroger l’oracle de l’accueil revenu de sa pause déjeuner. L’UFR de philosophie de Paris I dans les murs de Paris IV localisée – je me prépare à affronter le Minotaure. A la place du monstre, je découvre un Apollon fort aimable (puisque fort mignon et fort serviable) mais fort incompétent (puisqu’il remplace simplement la secrétaire pour récupérer les fiches d’inscriptions pédagogiques). J’ai failli mordre quand on m’a suggéré d’aller voir à Tolbiac et n’ai pas eu la présence d’esprit, lorsqu’on m’a dit de m’inscrire par internet, de leur rappeler que les inscriptions sont proposées en ligne pour l’année… 2006 – 2007. La fac en prise avec son époque.
Pour être lapidaire : nihil.
Moralité : va falloir faire un petit sacrifice – qui pourrais-je bien immoler ?

       Il a donc fallu un train, trois bus, six métros (dont une rame interrompue pour cause d’incident de signalisation) et un RER pour faire chou blanc. J’ai l’impression d’avoir des barres de fer dans les fesses. Et que mon cerveau est un disque rayé qui répète le nom de la capitale et des chiffres romains. Et des images de l’auberge espagnole : les papiers du début et surtout, surtout, cette parfaite compréhension de ce que c’est que d’aller à la « fuck ».

Du blog en ces temps de disète blogosphèrique

      Piquée par une abeille, je n’ai plus qu’à piquer à mon tour quelques autres bloggueurs. J’épargne Inci, Yannick, Bamboo, Lavinie et l’abeille, qui sont déjà contaminés. Beaucoup d’alvéoles où je vais gloutonner du miel. Il ne s’agit pas forcément de ceux qui passent le plus par ici ou chez qui je squatte à loisir (l’autocongratulation a des limites) – plutôt des blogs où je butine discrètement et qui peuvent constituer des découvertes pour les autres. En voici 7 donc, mais que je n’oserai pas taguer. Pas folle la guêpe !

 

Aglae ex time Parce que.

 

La salle des pas perdus : parce qu’il y résonne toujours des pas et que j’aime à y traîner les miens. Et bien qu’il y règne une certaine austérité en ce moment, les layouts sont généralement magnifiques. Sans compter qu’un scientifique littéraire, c’est rare.

 

La prevue par deux, en anglais dans le texte -enfin, dans les cases : xkcd , a webcomic of romance, sarcasm, maths and language

 

A mon humble avis, pas toujours très humble, inégal mais rien que pour le concept de weblog sans archive… mais avec des liens, où j’ai découvert il y a peu (trop peu pour le mettre dans les 7) Unphotographable, là où les mots suppléent à un objectif oublié.

 

CERNE/reset  C’est idiot de dire que c’est un blog canadien, mais c’est la première chose qui me passé par l’esprit…

 Je ne comprends rien à sa vie, mais allez comprendre pourquoi, j’aime bien la lire.

Sara sans h, ex-khûbe, angliciste, normalienne, dévoreuse de bouquins, collagiste, sur la piste de cirque, marrante, enthousiaste et euh… vous n’avez qu’à aller voir.

 

Wanted

Quelle étrange épidémie s’est donc abattue sur la blogosphère ? Quelqu’un (voire les principales interessées, soyons fous) saurait-il où sont passées Irrlichter et Aleks – sans parler de Miss me qui a disparu avant les concours et n’est pas réapparue depuis… ? et accessoirement, pourquoi elles se sont fait la malle ? et si Bulle est toujours en vie ?

Les gâteaux s’envolent, les écrits restent.

Ces indications qui ne servent à rien :

– A même la bouteille : L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

– Sur le côté des paquets de céréales : le mode d’emploi, où l’on apprend qu’il faut mettre les céréales dans un bol et les arroser de lait chaud ou froid selon notre préférence, mais qu’on peut aussi les déguster (règle d’or : on ne mange jamais, on déguste) avec du yaourt, du fromage blanc etc. 

– En bas des publicités de délicieuses cochonneries industrielles (dixit mon grand-père) : Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé. Mais achetez quand même nos produits. Des aristotéliciens dans l’âme.

– Sur les paquets de Granola : A consommer rapidement après ouverture.