Journal de lecture : Vigile

Troisième lecture d’affilée écrite à la deuxième personne, tu ne trouves pas ça étrange ? Cette fois-ci, Hyam Zaytoun s’adresse à son mari présent-absent : un arrêt cardiaque et trente minutes de massage paniqué ont débouché sur un coma et probablement un cerveau endommagé. À partir de là, Vigile se fait récit d’amour et de détresse : c’est la parole continue dont l’absent se trouve enveloppé pour rester présent, rapportant et redoublant les paroles prononcées à son chevet, à l’hôpital, sans savoir s’il peut les entendre.

C’est étrange, tout de même, comme mes lectures trainent à l’hôpital ces derniers temps, Vigile après À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, et Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce dont le début lui aussi narre à la deuxième personne le temps où la conscience de l’interlocuteur s’est absentée.

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