Laureline (et Valérian et la Cité des mille planètes)

Dane DeHaan et Cara Delevingne (que mon cerveau s’obstine à prononcer Delavigne) me sont plutôt sympathiques, mais cela ne suffit pas à faire prendre Valérian et la Cité des milles planètes. Luc Besson s’oublie régulièrement dans les paradis artificiels qu’il crée et qui suffisent manifestement à son plaisir de môme démiurge, oubliant de développer en même temps l’intrigue. Rapportées au créateur, ces errances descriptives ont quelque chose d’attendrissant, mais du point de vue de la narration, c’est assez ennuyeux.

Pour faire diversion (de la diversion), on a tout plein d’à côtés, de ressorts en toc et de blagues lourdes ou mignonnes qui tombent à plat. Ce fourbis n’est pas déplaisant, mais ne présente d’intérêt que par l’inventaire assez complet qu’il dresse malgré lui de tout ce qui fait et se fait en science-fiction. Ou chez Luc Besson. Ou en ce moment.

Les cols mao des uniformes so Star Trek ; l’intermède musical comme dans Le Cinquième élément, interprété par une Rihanna qui reprend la verve transformiste du présentateur fou ; l’animal ultra choupi qui dispute au niffleur son capital sympathie ; les corps évidemment ultra-minces pour incarner une civilisation supérieure versus les gros patapoufs bêtes et méchants… No filter.

Dans les bonnes surprises (parce que surprise) figure l’utilisation scénaristique de la réalité virtuelle, simulant en plein désert un parc d’attractions et jouant des deux niveaux de réalités (les touristes peuvent ressortir-matérialiser leurs achats et tout dommage physique infligé dans la zone de réalité virtuelle est bien réel…). Je ne saurais dire cependant si c’est à mettre au compte du réalisateur ou des auteurs de la bande-dessinée qu’il reprend.

Enfin, mention spéciale à la recharge du choupi animal sus-mentionné dans un micro-ondes à uranium. Je ne saurais dire pourquoi cet élément what the fuck là entre mille m’a ravie. Peut-être parce qu’il résume tout le plaisir ou le déplaisir qu’il peut y avoir à regarder ce film : à table, c’est déjà prêt, c’est réchauffé !

(Je dénonce Palpatine qui n’a pas reconnu Claire Tran malgré les coups de coude que je lui ai filé à chacune de ses apparitions.)

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