Le Nain et L’Enfant et les sortilèges :
- deux sales mômes…
- … qui grimpent sur les pianos.
En sept moins cinq Nains, il y a eu à voir et à manger :
- des asperges géantes et un ventilateur-ailes de libellules pour décor ;
- une sale môme qui se prend pour une infante ;
- le suspens de savoir comment le nain qu’elle traumatise va être représenté ;
- le système de harnais auquel est attaché la marionnette manipulée par le chanteur ;
- de mystérieux sacs jaunes trimballés par les choristes ;
- les bottes de ville érigées sur scène en uniforme ;
- la démonstration que l’opéra n’est pas moins dangereux que le ballet ;
- la réactivité de l’équipe qui a dégainé les béquilles : les blessures sont devenues la routine ces derniers temps ;
- le fauteuil roulant dans lequel la chanteuse est reparue le lendemain ;
- son aisance qui a fait dupé les absents de la veille et leur a fait croire à un parti-pris de mise en scène.
Je n’ai pas compris :
- le quart du texte allemand mais avec Geschenke, spielen, Zwerg (écrit sur le rideau de scène – antisèche) et Prinz, on comprend que la gamine pourrie gâtée qui grimpe sur le tabouret pour écraser davantage encore de sa prétendue grandeur le nain, offert comme énième cadeau d’anniversaire, se paye sa tête ;
- le quart du texte allemand et la confrontation du nain et de l’infâme infante a été cruellement longue ;
- le pourquoi des asperges mais c’était beau, surtout sur fond orange ou violet.
Dans L’Enfant et les sortilèges, à part tout, j’ai adoré :
- les décors d’objets démesurés qui font penser à Alice au pays des merveilles ;
- la tasse ébréchée, l’horloge défoncée ;
- la super sale môme qui veut manger tous les gâteaux et tirer la queue des chats (Toute ressemblance…) ;
- les sauts et gambades de la soliste, petit gabarit espiègle, les cheveux frisottant au carré ;
- sa voix merveilleusement limpide et articulée, enfantine et fascinante ;
- des miaous plus vrais que les coassements de Platée ;
- la mise en scène fantas(ti)que et mouvante qui m’a ensorcelée.