Flakstad l’après-midi…
Flakstad à minuit…
De retour dans le AirBnB, après cette magnifique (mais très fraîche) promenade nocturne ensoleillée…
Il m’entraîne… au bout de la nuit… le… soleil de minuit !
Chroniquettes de la souris
Flakstad l’après-midi…
Flakstad à minuit…
De retour dans le AirBnB, après cette magnifique (mais très fraîche) promenade nocturne ensoleillée…
Il m’entraîne… au bout de la nuit… le… soleil de minuit !
Le rorbu (au pluriel, rorbuer) c’est cette cabane de pêcheur typique qu’on voit partout en Norvège – souvent rouge. Notre guide d’excursion au Trollfjord nous a expliqué qu’à la base, c’était surtout la couleur de peinture la moins chère, faite avec le sang de je ne sais plus quel animal ; le blanc était réservé aux gens qui avaient les moyens. Du coup, quand on avait des aspirations mais peu de moyens, on peignait juste en blanc les pourtours de fenêtres et de la porte voire, pour les plus roublards, la façade visible de tous, et le reste restait en rouge.
Aujourd’hui, nombre de rorbuer sont des locations touristiques et, même si nous ne les avons pas testées (il faut pratiquement toujours partager la salle de bain), je trouve ça ingénieux : les villages typiques restent animés, sans devenir du pur Disneyland (à une ou deux exceptions près), et les touristes sont logés sans dénaturer le paysage, en respectant le charme des lieux.
Le rouge est dominant, mais on a aussi quelques très beaux exemples de rorbuer jaunes. (Ceux qui hésitent et coupent la poire en deux en choisissant l’orange, en revanche, ne se montrent guère inspirés ; même en aimant cette couleur, il faut reconnaître que c’est positivement laid.)
Après vous avoir inondé de photos sur Twitter et Instagram, voici un article avec les infos pratiques qui pourraient vous être utiles si vous décidez de vous rendre sur les îles Lofoten et d’explorer la côte du Nordland.
Mum et moi avons élaboré notre itinéraire en nous aidant du guide de Lonely Planet – et de Google Maps pour estimer les temps de trajet. Le guide suggérait de faire les trajets du Sud au Nord ; pour des raisons pratiques de location de voiture et d’avion, nous l’avons fait en sens inverse. Je ne pense pas que cela change grand-chose, sauf à concevoir une excitation particulière à franchir la frontière du cercle polaire arctique.
La capitale (2 jours pleins)
Nordland (3 jours)
Les îles Lofoten (3 nuits à Flakstad, 3 nuits à Svolvær)
Wow :
Mouais, aka sachez à quoi vous attendre, ça peut être survendu par votre guide :
Ce qu’on ferait différemment a posteriori ?
Pas grand-chose, en réalité. Peut-être :
L’avion : il y a à peine moins de kilomètres entre Oslo et les Îles Lofoten par la route qu’entre Oslo et Paris à vol d’oiseau, d’où le choix d’un vol intérieur (RIP bilan carbone).
La voiture : difficile de faire sans, mais la circulation est loin d’être dense et le réseau si simple qu’il est difficile de se perdre. Les routes sont en parfait état, constamment refaites sous vos yeux ébahis, mesdames et messieurs. Et quand les travaux ont lieu dans un tunnel, une voiture avec un panneau Følg me vous escorte comme des VIP.
À noter que les différentes îles des Lofoten sont toutes reliées par des ponts ou des tunnels.
Les ferrys : toujours un bonheur de fluidité dans l’organisation. Même plus besoin de préparer sa CB comme c’était le cas il y a 3 ans ; les plaques d’immatriculation sont photographiées pendant qu’on attend dans la file (Mum attend la douloureuse sur son compte bancaire). On navigue comme sur des roulettes. Sur le continent du moins… pour les traversées entre les îles Lofoten et le continent, vous renseigner sur les horaires de ferry au moment de préparer votre voyage peut être une bonne idée (que nous n’avons pas eue). Cela vous évitera de flipper en voyant les ferrys de milieu de journée déjà réservés (Bodø -> Moskenes) ou de vous lever à 7h du mat’ pour prendre l’un des deux seuls ferrys de la journée (Svolvær -> Skutvik). Si vous ne trouvez pas les horaires sur le site de Torghatten, appelez-les, ils décrochent assez vite et parlent anglais.
Le vélo : on a croisé plein de gens à vélo sur les îles Lofoten et leur caractéristique commune, c’était d’avoir l’air au bout de leur vie.
Les pieds : je m’imaginais faire de belles randonnées sur les îles Lofoten, mais la vérité, c’est qu’en-dehors des promenades sur les plages et dans les villages, il n’y a pas beaucoup d’alternatives entre marcher sur le bord de la route et grimper de manière hardcore. Les rares zones de plaine sont souvent préemptées par les particuliers, et je ne me vois pas marcher chez les gens.
Le bus et le tram (à Oslo) : vous pouvez télécharger à l’avance l’application Ruter pour acheter ensuite vos billets à la volée (de mémoire, quelque chose comme 3,50€ le billet).
Un bras ou un rein.
La monnaie est le krone, et il faut approximativement diviser les prix par 10 pour retrouver le prix en euros – pratique, jusqu’au moment où on s’aperçoit qu’on a une légère tendance à vouloir diviser par 100.
La Norvège, ça arrache, surtout si comme nous, vous êtes des princesses qui ne veulent pas faire de camping ni partager une salle de bain en rorbu (les princesses constipées aiment faire caca tranquillement). Comptez entre 95 et 150 € la nuit pour deux en hôtel ou AirBnB au mois de juin, sachant que c’est pire en juillet (le même hôtel à Bodø avait déjà pris 50 € à une semaine d’intervalle).
Pour la nourriture, c’est simple : imaginez que vous vivez à l’aéroport. À titre d’exemple, la bouteille de Coca-Cola en 500 ml coûte 3€50 (en ville comme à l’aéroport, donc), un roulé à la cannelle artisanal 5€. Dans un pays où il est difficile de trouver un plat à moins de 19€ au restaurant, le pique-nique devient vite un art de vivre.
Pratique : pas besoin de changer d’argent, tout peut se payer en carte bancaire – y compris les toilettes publiques sur la plage de Ramberg. Et quand vous avez atteint votre maximum de paiement sans contact, la machine ne bugue pas, obligeant le commerçant à recommencer l’opération : elle vous demande simplement votre code PIN.
La pandémie semble ne plus avoir cours en Norvège : les rares masques croisés étaient portés par des touristes descendus de leur car. Soyez néanmoins prévoyant et emportez une trousse à pharmacie, en y glissant des auto-tests. 8 ml de collyre pour conjonctivite m’ont coûté 30€ et les tarifs affichés à l’aéroport pour les tests Covid étaient prohibitifs : 89€ pour un antigénique, 250€ pour un PCR (certes en urgence).
À Oslo, ça tournait autour de 20 degrés. Une température manifestement suffisante pour que les autochtones sortent les robes d’été… voire piquent une tête dans le port (eau à 14 degrés, non Bretons s’abstenir). Personnellement, je supportais très bien mon blouson et j’ai baigné quatre phalanges.
Le temps est très changeant sur les îles Lofoten, d’une heure à l’autre voire d’un versant de montagne à l’autre. Il ne faut pas perdre de vue que l’on est au-delà du cercle polaire arctique ; en juin, les températures tournent autour de 10 degrés – parfois moins en ressenti avec le vent et l’humidité. Je ne saurais que trop recommander la technique de l’oignon, testée et approuvée avec deux couches de cachemire dont un hoodie avec capuche, une mini-doudoune et un coupe-vent imperméable.
Au-delà du cercle polaire arctique, il n’y a plus de nuit : n’oubliez pas votre masque-à-yeux pour avoir une chance de dormir car il n’y a de volet nulle part et les stores occultants sont en option (je ne vous raconte pas les installations McGyver à base de coussins et de plaids que nous avons parfois réalisées…). Si, comme moi, vous êtes particulièrement sensible à la lumière, cela peut valoir le coup d’investir dans un masque comme celui-ci (cadeau du boyfriend, je l’aime d’amour) ; il évite le jour qui ne manque pas de se faire autour du nez avec les masques distribués dans les longs courriers.
À Oslo
À Bodø
Sur les Îles Lofoten