Que vous soyez plus chocolat crémeux ou Nesquik de luxe, chocolat fondu ou cacao léger, chocolat blanc ou chocolat noir, sucré ou amer, doux ou épicé, il y a forcément un chocolat chaud pour vous parmi les meilleurs de Paris.
Le chocolat chaud à l’ancienne dit « l’Africain », chez Angelina
Le meilleur chocolat chaud de Paris s’il n’en fallait qu’un. La première fois que j’en ai commandé un, j’ai cru que le serveur avait oublié le lait : j’avais pris la chocolatière pour le pot de chocolat fondu que les bonnes brasseries vous servent à côté du lait, pour que vous puissiez faire votre propre mélange. J’ai découvert plus tard, grâce à Mum et sa veille sur les recettes des magazines féminins, qu’il y a bien du lait : porté à ébullition, il finir par prendre cet aspect crémeux qui fait glapir de plaisir après la première gorgée. L’Africain a beau coûter 8 €, ce n’est pas cher payé si l’on considère qu’il remplace tous les anti-dépresseurs du monde. Et comme il y a de quoi se servir deux tasses, on peut en partager un pour deux. C’est même recommandé si vous comptez prendre une pâtisserie avec : il faut une sacrée résistance au sucre pour avaler les deux spécialités d’Angelina en même temps, le Mont-Blanc étant composé de crème chantilly et de crème de marron. Il est moins dangereux d’opter pour un Mont-Blanc + un thé OU un Africain + une viennoiserie. Un coup d’œil à la carte ?
Chocolat chaud : divin, très crémeux, très onctueux, très noir, très nourrissant (servi avec un pot de crème fouettée)
À choisir si : vous avez envie d’un orgasme culinaire, vous avez besoin de réconfort, vous avez faim, vous n’aimez pas le lait (testé et approuvé par ma grand-mère)
À éviter si : vous avez déjà trop mangé, vous êtes écœuré, vous voulez prendre un Mont-Blanc ou un Choc africain
À prendre avec : rien ou une viennoiserie (je recommande les pains aux raisins, parsemés de bouts d’écorces d’oranges confites)
À boire : en faisant des pauses et en trempant dedans une cuillère de crème fouettée de temps en temps
Prix : 8 €
Adresse : moult adresses (y compris une à Lyon et d’autres au Japon, en Chine et aux Émirats arabes !) mais la maison mère se trouve au 226 rue de Rivoli. Essayez de vous décaler par rapport à l’heure du goûter et venez si possible en semaine, sous peine de faire une demie-heure de queue dans le froid.
Le chocolat chaud Dalloyau
Celui-ci a davantage l’aspect d’un chocolat chaud maison, plus liquide que l’Africain. Pour ce qui est du goût, en revanche, il est très marqué : le chocolat ressort bien car la boisson est très peu sucrée. Si vous avez tendance à facilement trouver le chocolat amer, vous aurez peut-être envie du coup de le prendre en version viennoise. Dalloyau fait la chantilly la plus légère du monde (si légère que cela en est limite frustrant pour une morfale comme moi) : un nuage qui fond en bouche.
Chocolat chaud : délicieux, très chocolaté, très peu sucré, très légèrement amer
À choisir si : vous aimez le chocolat noir, vous êtes vite écœuré
À éviter si : vous craignez l’amertume, vous aimez ce qui est très sucré
À prendre avec : ce que vous voulez selon votre appétit, en évitant les pâtisseries au chocolat – de toutes façon, le Dalloyau est de loin ma préférée avec ses éclats de pralin et sa mousse pralinée
À boire : une ou deux minutes après s’être servi une tasse (il est brûlant mais refroidit vite)
Prix : 6,60 €
Adresse : il y a forcément un Dalloyau pas loin de chez vous, de votre boulot ou de la salle de spectacle où vous êtes toujours fourré
Les chocolats chauds de Jean-Paul Hévin
Ayant offert à Mum le livre de recette de Jean-Paul Hévin entièrement dédié au chocolat chaud, je me suis dit que ce ne serait pas mal de tester in situ. Dans la longue liste de la carte, j’ai choisi un chocolat chaud au marron tandis que Palpatine testait une autre saveur (je ne me souviens plus de laquelle, ce qui n’est pas très bon signe). J’ai d’abord été un peu déçue : le marron est une note éloignée, qu’on sent à peine. Puis, en goûtant aussi celui de Palpatine, j’ai compris : Jean-Paul Hévin travaille le chocolat comme une épice, en jouant délicatement sur les arômes.
Chocolat chaud : fin, travaillé comme une épice (c’est plus une boisson au cacao que du chocolat fondu dans du lait)
À choisir si : vous avez le palais gourmet, vous aimez les mariages de saveurs étonnants, vous considérez que le chocolat, comme le vin, a ses grands crus
À éviter si : vous avez envie d’une boisson réconfortante qui tienne au corps ou vous rappelle votre enfance
À prendre avec : ce qu’il y aura (le gâteau repéré était en rupture de stock)
À boire : à petites gorgées, que l’on fait traîner un peu en bouche pour sentir tous les arômes
Prix : je ne m’en souviens plus mais j’ai trouvé 6,60 € via l’avis d’un client
Adresse : 231 rue Saint Honoré, 75001 Paris (je vais travailler dans cette rue, j’aurai bientôt l’occasion de re-tester)
Le chocolat chaud à la pâte de noisette, chez Sip Babylone
Ce serait un chocolat chaud maison tout ce qu’il y a de plus traditionnel s’il n’y avait pas… un délicieux goût de noisettes. Attention, pas n’importe quel goût de noisettes, hein, pas un arôme chimique dégueu à la Starbucks : de la pâte de noisettes, dont le praliné craque très légèrement sous la dent – le petit côté granuleux que vous avez dans les pâtes à tartiner du Pain quotidien. En prime, une jolie spirale de noisette sur la mousse du chocolat. Cela vous transforme une souris en écureuil.
Chocolat chaud : à la noisette
À choisir si : vous êtes un écureuil, vous aimez le praliné, vous voulez retomber en enfance façon je-trempe-ma-tartine-de-Nutella-dans-mon-bol-de-chocolat
À éviter si : vous êtes allergique aux fruits à coque, vous n’aimez pas les noisettes
À prendre avec : un Apfelstrudel (pommes, raisins secs, noix, cannelle)
À boire : sans se soucier d’avoir une moustache de chocolat
Prix : je ne me souviens plus trop, autour de 6 ou 7 €
Adresse : 46 Boulevard Raspail, 75007 Paris
Hors compétition
Le chocolat chaud au chocolat blanc, chez Angelina
Oui, vous avez bien lu. Non, ce n’est pas aussi écœurant que ça en a l’air : ça l’est davantage. Pour vous donner une idée du potentiel écœurant de la chose, j’ai réussi à boire à peine une tasse à jeun. Mais. C’est excellent. Cette crème de beurre de cacao qui vous coule dans la gorge… Si vous avez le cœur bien accroché et que vous aimez les défis fous, vous ne regretterez pas.
Chocolat chaud : blanc, très crémeux, très sucré
À choisir si : vous êtes un adepte du Galak, vous aimez tester des recettes surprenantes, vous avez faim sans être à jeun (Palpatine a avalé une tasse sans problème après son poisson)
À éviter si : vous êtes sujet aux crises d’hyperglycémie, vous n’avez pas faim
À prendre avec : rien de trop sucré ; une petite brioche pourrait être une bonne idée – j’ai épongé avec du pain, pour ma part
À boire : lentement, en n’oubliant pas de respirer
Prix : 8 €
Adresse : cf. ci-dessus
Le chocolat frappé de Pierre Hermé
Lorsque le chocolat chaud n’est plus de saison, il est temps de passer au chocolat frappé de Pierre Hermé. Cette boisson cacaotée sans lait se déguste très froide, à la paille. Le plus dur est de choisir entre le chocolat frappé à la framboise et celui au fruit de la passion, tous deux excellentissimes.
Chocolat chaud : froid, fin, travaillé comme une épice
À choisir si : vous êtes gourmet, vous aimez le mariage fruit-chocolat, vous avez envie d’une petite folie
À éviter si : vous avez froid, vous avez faim, vous attendez votre salaire
À prendre avec : un macaron Pierre Hermé assorti
À boire : à la paille
Prix : un peu plus de 10 €, servi avec un macaron ou un chocolat Pierre Hermé (après, je ne sais pas si c’est le produit en lui-même qui est cher ou le lieu où on me l’a servi)
Adresse : j’imagine qu’on le trouve en divers endroits mais c’est au Royal Monceau (37 avenue Hoche, pas loin de Pleyel) que je l’ai goûté. La dernière fois, il ne figurait pas sur la carte qu’on nous a donnée mais il a suffi de demander.
Si, pour vous, le meilleur chocolat chaud de Paris n’est aucun de ceux-là, laissez-moi l’adresse en commentaire, ce serait dommage que je me contente de vous croire sur paroles !