Wonder nana(r)

Wonder Woman était wonderfully mauvais. J’ai d’abord cru que c’était par abus de fond vert (il doit difficilement y avoir plus de deux pixels de suite non retouchés dans la genèse de la super-héroïne), mais en voyant Claire Underwood Robin Wright parmi les amazones, j’ai du me rendre à l’évidence : ce film de super-héroïne est porté par une actrice médiocre. L’armure sied sans aucun doute à Gal Gadot, mais elle a l’aplomb guerrier d’une Nathalie Portman – et la même capacité mono-expressive du drame par les sourcils. Oh mon dieu, la guerre c’est terrible, frown, frown. Un peu court pour une nouvelle Lara Croft / Angelina Jolie.

(Pour rappel)

Du coup, les scènes les plus réussies du point de vue du jeu sont celles où le regard extérieur du personnage la fait passer pour cruche… Dommage et dommageable au girl power, que le scénario avait jusque là plutôt bien ménagé en distinguant l’innocence de la naïveté (non, monsieur, la miss n’a aucune expérience sexuelle, mais elle a lu les douze volumes d’un traité sur le plaisir, et la conclusion est sans appel : les hommes sont indispensables à la procréation, mais pas du tout au plaisir).

Une fois l’action engagée, les effets spéciaux se chargent de faire oublier le jeu de l’actrice. La surenchère fonctionne : on glousse comme devant tout bon nanar d’action. Mention particulière pour
<spoiler de fou rire>
le dieu Mars sous les traits d’un bonhomme britannique à moustache hitlérienne – celle-là, on ne l’avait pas vue venir.
</spoiler>

Avec les neurones grillés par une intense journée de relecture au boulot, j’ai kiffé. Non, vraiment, wonderfully mauvais.