Wildlife, une saison ardente

Finalement, cela ne va jamais. Les années 1950 et la banlieue d’une ville américaine paumée ne sont que la forme consacrée de cette dérive-dépression qui fait que ça ne va pas alors que ça ne va pourtant pas si mal. Un couple se désagrège sous le regard de leur fils, trait d’union-désunion qui s’efforce de les rassembler en famille, mais c’est encore en-deça : la dépression en couleurs, vague à l’âme qui empêche de continuer comme ça, même si on n’imagine pas vraiment autrement ou en rêve peut-être, et encore. Il n’y a pas que la femme, qui s’échapperait bien du foyer ; l’homme aussi, fuyant comme volontaire pour éteindre le feu qui ravage la région. On ne fait rien qu’endiguer, attendant une intervention extérieure, pas même divine, la neige, une occasion. C’est lent et minant, mais. Reste le visage moiré de Carey Mulligan, qui se scrute comme un ciel par météo changeante, toujours dans l’espoir d’une éclaircie.

Si vous avez besoin d’une catégorisation à la Télérama, sachez que c’est un film Oh, putain (si, si, vous savez, ce genre de film où un spectateur jure de soulagement au moment où l’écran noir laisse place au générique).

Mit Palpatine

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