
[vous admirerez cette dernière couverture avec vulve stylisée et couleurs interverties,
qui rend certainement hommage à l’élégance des femmes
par une discrète allusion à leur délicatesse de plume –
cela n’est rien en comparaison de l’article d’un journaliste sous champi hallucinogènes, que j’ai eu à synthétiser hier.]
A en croire les magazines, on ne ferait l’amour que l’été, juste après la parade nuptial de la chasse au maillot de bain et juste avant la petite mort de la rentrée dans l’ordre des choses. Les femmes enceintes que l’on peut croiser sur la plage et ailleurs indiquent cependant que certains ont trouvé le moyen de se réchauffer cet hiver ; la période d’accouplement n’est pas aussi bien délimitée sur le calendrier que sur les rayons de maisons de presse. Chacun revendique sa petite gâterie spéciale : sexe et information, sexe et littérature, sexe et sentiments, c’est un concert de gâteaux qui veulent tous leur part du gâteau. Curieusement, les magazines féminins qui en sont si friands d’habitude n’en prennent que les miettes ; après avoir prêché le carême amincissant, en même temps… Que celles qui sont en manque se rassurent néanmoins, avec un Cosmo importé UK ou US, elles auront leur dose de « fantasies » et « orgasms » pour du « better sex » — ou pas : si une lecture ponctuelle peut prêter à rire, mieux vaut aller voir par là pour apprendre quoi que ce soit (et se payer une bonne tranche de rigolade aussi, d’ailleurs). Apprendre quoi que ce soit… voilà peut-être pourquoi on situe les chaleurs pendant l’été, que l’on soit ou non dans les normales saisonnières : l’été, ce sont les vacances, le vide d’événements et de vie médiatique. On ne plaisante pas avec la trêve du sérieux : l’information n’est plus d’actualité, la politique ne reprendra qu’à la rentrée, en attendant, faisons dans le léger. Même si cela nous fait une belle jambe arrivés en septembre (et une raison de plus pour la lever).














