On se le reflet, ce voyage ?

[Question purement rhétorique, les billets pour le premier week-end de février sont déjà sur mon bureau.]

 

Fortnum and Mason drive me crazy.


Théâtre d’ombres devant le théâtre national.


Les promenades nocturnes, ça me branche.

 

Lumières Tamisées.

Autre effet in/out, au Barbican cette fois-ci.

 

Un ours et un canard qui aurait pu avoir trois pattes cassées au self du Barbican s’il fallait en juger par mon enthousiasme pour la découverte du bubble and squeak (pomme de terre et chou- atténué par divers ingrédients qui nous l’ont d’abord fait prendre pour de l’asperge puis du poireau, pour vous dire) mais surtout du flapjack, qui renforce mon union avec la patrie de Jack, en quelque sorte un bol de flocons d’avoine rendu transportable par du sirop de sucre roux. C’est exactement ce qu’il me faudrait  pour tenir avant les spectacles.

Londres, la belle défaite

Première et dernière fois : une heure de froid pour dix minutes de feu d’artifice. Cela a commencé par un bouquet et a continué jusqu’à ce qu’il soit fâné, après l’avoir maintes fois soupçonné de façon anticipée et avant qu’on ait pu bien le nommer. Un regret : de ne pas avoir été assez proche pour sentir les détonations résonner à l’intérieur du corps. Presque plus émue par les fusées privées tirées du bateau amarré tout près.

 

La Belle des fêtes, défaite comme les cheveux au lever du lit, comme les cheveux déployés d’une étoile filante lors d’une promenade nocturne.

Chez Fortnum and Mason, parmi les pommes, les oranges, les pamplemousses et les ananas, des oranges piquées de clous de girofle comme une espèce à part entière.

 

Des lumières in-cab-ables de capoter.

 

Déchets dorés pour le premier jour de l’année.

La parfaite Albion

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Impression d’être moins repartie que revenue à Londres pour le nouvel an.

 

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L’Eurostar s’est tenu à carreaux. Pas de neige, pas de retard.
Palpatine et moi nous tenons aux deux spectres des us vestimentaires locaux :
classe et bien coupé vs fun et déluré. Ici, mes collants écossais passent incognito.

 

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J’aime (d’)autant (plus) ce métro que Palpatine le déteste.
Esprit de contradiction.
Esprit British.

 

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Tour à l’entrée de la British Library (le Teckel nous racontera l’intérieur).
Je l’imagine davantage peuplée de David Lodge en puissance que d’universitaires renfermés ;
ça sniff bon la culture, pas le moisi.
Je veux bien qu’on m’offre toute la boutique.
Quoique, vu la densité de population de ma bibliothèque,
perhaps I should rather adopt a book.

 

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Une Anglaise, des anglaises.
Un mémo pour Palpatine,
qui préférera les Anglaises aux anglaises
(mais les Parisiennes aux Londoniennes).

Eclats d’un Noël calfeutré

Nous avons bien failli ne pas arriver chez ma grand-mère. Des routes parfaitement dégagées débouchaient subitement, avec la netteté d’un découpage administratif, sur des portions de congères. Sous les phares, le vent balayait la neige à la façon du sable dans le désert. Pas moins de sept voitures dans le fossé. Grâce soit rendue aux pneus neige.

 

C’est ma cousine qui ouvre le bal du safari photo en shootant la star de la soirée, la fourchette le Père Noël. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas retrouvées – à entretenir cette connivence que les dîners engloutissent parfois dans la nourriture et les conversation générales et indistinctes. 

 


Ces verres en cristal, aussi immuables que le foie gras au menu.

 

Noël bourgeois avec collier de perle au sapin.

 

De l’art de faire salon sans faire son rabat-joie en ce jour de Noël.

 


Bottes cavalières ou chaussons, chaque soeur a sa technique contre le froid.

 

De main à main.

 

 

Géométrie de soirée.

 

 

Les photographies encadrées ont vielli mais nous sommes toujours les enfants (à défaut d’être des enfants ?).

 

 

Entre carafe orientale et la jelly mit champagne de Country Cousin.

 

 

Pour se dégriser, un petit tour dans la cuisine, calme à présent que le repas est terminé et que ronronne le lave-vaisselle. J’y retrouve, plus que dans le sapin rapetissé depuis que j’ai grandi, l’ambiance d’attente nocturne dans laquelle nous baignions jusqu’au moment d’aller nous coucher, lorsque les cadeaux se découvraient au petit matin au pied du sapin. Je serais le Père Noël que je passerais  exactement ainsi dans la pénombre de la cuisine :