La parfaite Albion

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Impression d’être moins repartie que revenue à Londres pour le nouvel an.

 

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L’Eurostar s’est tenu à carreaux. Pas de neige, pas de retard.
Palpatine et moi nous tenons aux deux spectres des us vestimentaires locaux :
classe et bien coupé vs fun et déluré. Ici, mes collants écossais passent incognito.

 

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J’aime (d’)autant (plus) ce métro que Palpatine le déteste.
Esprit de contradiction.
Esprit British.

 

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Tour à l’entrée de la British Library (le Teckel nous racontera l’intérieur).
Je l’imagine davantage peuplée de David Lodge en puissance que d’universitaires renfermés ;
ça sniff bon la culture, pas le moisi.
Je veux bien qu’on m’offre toute la boutique.
Quoique, vu la densité de population de ma bibliothèque,
perhaps I should rather adopt a book.

 

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Une Anglaise, des anglaises.
Un mémo pour Palpatine,
qui préférera les Anglaises aux anglaises
(mais les Parisiennes aux Londoniennes).

Eclats d’un Noël calfeutré

Nous avons bien failli ne pas arriver chez ma grand-mère. Des routes parfaitement dégagées débouchaient subitement, avec la netteté d’un découpage administratif, sur des portions de congères. Sous les phares, le vent balayait la neige à la façon du sable dans le désert. Pas moins de sept voitures dans le fossé. Grâce soit rendue aux pneus neige.

 

C’est ma cousine qui ouvre le bal du safari photo en shootant la star de la soirée, la fourchette le Père Noël. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas retrouvées – à entretenir cette connivence que les dîners engloutissent parfois dans la nourriture et les conversation générales et indistinctes. 

 


Ces verres en cristal, aussi immuables que le foie gras au menu.

 

Noël bourgeois avec collier de perle au sapin.

 

De l’art de faire salon sans faire son rabat-joie en ce jour de Noël.

 


Bottes cavalières ou chaussons, chaque soeur a sa technique contre le froid.

 

De main à main.

 

 

Géométrie de soirée.

 

 

Les photographies encadrées ont vielli mais nous sommes toujours les enfants (à défaut d’être des enfants ?).

 

 

Entre carafe orientale et la jelly mit champagne de Country Cousin.

 

 

Pour se dégriser, un petit tour dans la cuisine, calme à présent que le repas est terminé et que ronronne le lave-vaisselle. J’y retrouve, plus que dans le sapin rapetissé depuis que j’ai grandi, l’ambiance d’attente nocturne dans laquelle nous baignions jusqu’au moment d’aller nous coucher, lorsque les cadeaux se découvraient au petit matin au pied du sapin. Je serais le Père Noël que je passerais  exactement ainsi dans la pénombre de la cuisine :

 

Widerschein

Doppelgänger : Demel, deux touristes

 

Pas de jeu des sept erreurs possible. Il est en revanche possible de chercher à quels monuments correspondent les reflets.
Pour s’échauffer, un cheval blanc d’Henri IV – non, ce n’est pas une statue équestre.

 

 

Allez, un vrai :

 

 

Faisons comme l’ombre du monsieur, grimpons en difficulté…

 

 

… pour atteindre le stade de l’anamorphose :

 

 

Keine Ahnung ?

 

 

Graphiques Écritures

Il n’y a pas que Pascal qui soit géomètre et chrétien ; l’église de la Stephansplatz aussi.

 

P

Toit du monde quadrillé.

 

Toit d’araignée.

 

Jet de pilier.

 

P

Foi numérique avec vitrail haute définition, 6 millions de pixels fidèles.

 

Espoirs parsemés.

 

Une attitude de recueillement surprendrait presque au milieu du culte de la visite.

 

 

Plus loin, sur la Josefplatz, révélation divine en devanture, un ange passe tandis qu’une statue trépasse.