Of kangaroos and men

     Le pays des kangourous est d’abord celui des moutons : ils sont plus nombreux que les habitants. ¨Pourtant, la viande que l’on met à toutes les sauces, c’est le poulet et l’animal qui fait le pendant de l’émeu sur les pièces de cinquante centimes, le kangourou. Pour approcher cet animal mythique, nous sommes allées au zoo. Nous avons pu caresser et même nourrir ces bêtes qui ont un vague air de lièvre dans la gueule… (là, je viens de signer mon arrêt de mort, je sens gronder l’indignation d’Audrey ). Pour les bonds effrénés, il faudra repasser ; ils somnolaient comme des chats au soleil. Mon véritable coup de cœur animalier fut moins les koalas (mais manger et dormir, ça me va pour une vie future – la puanteur en moins si possible) que les wombats, ces drôles de cochons d’inde géants à tête d’écureuil et qui marchent parfaitement au rythme de la musique de Fantasia.

A sunburnt country

          Je n’échapperais pas plus que Bill Bryson à appréhender l’Australie sous l’angle de son climat. Avant qu’on ne me demande où en est mon bronzage, rappelons tout de même qu’en ce moment, c’est l’hiver. Un hiver tout relatif, au ciel digne de Grèce et doté d’un soleil que ne renierait pas Paris en ces mois estivaux – il n’y a pas à dire, prendre son petit-déj au soleil, c’est vraiment jouissif. Le revers de la médaille, c’est la sécheresse. Les cascades ne versent plus goutte, les arbres se pèlent comme des bananes, et les cours d’eau sont si à sec que leur lit s’efface. Actuellement, le Queensland est en niveau 4 (sur 6) de restriction d’eau. Les douches ne doivent pas excéder quatre minutes et il est interdit d’arroser son jardin, à moins d’employer à cet usage des seaux placés dans la cabine pour récupérer l’eau de la douche.

Pour autant les températures ne sont pas estivales, *météo de Brisbane, bonjour*. Ca caille même sévèrement la nuit. Et la bonne blague, c’est que les Australiens n’ont pas le chauffage central. Les maisons sont en bois, non isolées, simplement construites comme sur des pilotis, le rez-de-chaussée servant de garage et de buanderie. Non chauffées et non isolées, il y fait moins de 10 degrés la nuit. De quoi redécouvrir les bienfaits de la bouillote de votre grand-mère et de tester votre sex-appeal dans un chauffe de danse en polaire (ca ressemble à une sorte d’immense vareuse, pour vous donner une idée concrète). En bonne frileuse, je n’ai pas tardé à faire l’acquisition d’un radiateur portable – un chose que nous n’avons jamais réussi à monter (comment voulez-vous mettre une vis là où il y un trou sans épaisseur aucune derrière pour pouvoir visser – sans tournevis qui plus est ?) mais qui n’en a pas moins fait chaud au cœur au corps, sans émettre de lumière (la lampe à bronzer, ce n’est pas terrible la nuit) ni faire de bruit (même remarque, surtout lorsqu’on sait que les murs sont épais comme du papier cigarette – nous ferons une belle litote et un petit appel à votre imagination pour passer sous silence le manque d’intimité qui s’ensuit ^^).

Déplaçons-nous quelque peu au sud sur notre carte météo pour évoquer les conditions de notre escapade à Sydney. Petit rappel auparavant : dans l’hémisphère sud, descendre vers le sud signifie également descendre dans les températures. Nous avons été contraintes de nous équiper plus chaudement, le duo gagnant gant-bonnet ainsi que la doublure du pantalon par un collant n’étaient pas de trop. Quant à la randonnée dans les Blue Mountains, Audrey et moi ressemblions à deux petits bonshommes Michelin.

Ce temps déconcertant règne sur la côte est du pays et se traduit par des tenues vestimentaires disparates allant du manteau au bermuda-tongues. Le refus réitéré des Australiens à installer le chauffage central est quant à lui audible dans leurs éternuements permanents. Peut-être l’achat de médicaments est-il plus rentable. Qu’il me soit cependant permis d’en douter, surtout quant la fraîcheur saisonnière est secondée par l’usage intensif intempestif de la climatisation. Nous en avons fait l’expérience frigorifiante dans le bus pour aller à Sydney – il semblerait que l’Australien apprécie mieux ses quatre couvertures avec la douce caresse de l’air conditionné. Pourquoi diable sommes-nous toujours aussi logiques cependant ?

Check point

Spectacle Eleganza………… ok
Salle comble………………… ok
Applaudissements nourris… ok
Courte nuit………………….. ok
Bagages……………………… ok
Billet pour Brisbane………… ok

Entre les retrouvailles volubiles, les kangourous et les claviers querty sans accents, le rythme des posts va fortement diminuer ces trois prochaines semaines. Vous serez accablés de détails à mon retour. A bientôt !

Des paillettes plein le dos

Je hais les paillettes.

        Mon grief n’a rien à voir avec la symbolique des paillettes comme reflet éphémère d’une gloire hasardeuse sinon accidentelle. Ni avec la mode très clinquante des T-shirts brodés ; encore qu’associé à l’effet froufrou on ait l’air d’une meringue – mal cuite si le muffin top dépasse en dessous.  Non, je hais la pratique de la paillette. Oui, j’ai passé plus de deux heures à faire de la paillette, à broder des petites pastilles dorées sur le bas des robes en velours, pour le spectacle de demain. Fort heureusement, elles étaient déjà en ligne, ce qui évite de les coudre une par une (je laisse ce jeu fort drôle à une amie que j’ai lâchement abandonnée, et qui s’est chargée de la quasi-totalité des costumes). Les danseuses ont beau être minces, la tâche est longue, le bas d’une robe évasée et propice à voltiger dans les tours présentant une circonférence étonnement interminable. On passera sous silence le fil qui échappe continuellement au chat (de la souris), la rangée de paillettes cousue au mauvais endroit et qu’il faut découdre intégralement, et l’aiguille qui a une passion piquante pour mes doigts. Mais ce n’est pas le summum. Celles qui ont déjà pratiqué la paillette noire sur tissu noir, se rappelleront avec une grimace le plissement des yeux  attentifs, et remercieront le ciel de ne pas avoir participé à l’entreprise quand elles sauront que le tissu en question était élastique.

Comment ça, j’exagère ? Vous voulez des paillettes dans les yeux ?!?

Quia, quia id est.

Parce que tout court.

          Parce que Aleks, de « corvée de questionnaire ».
[Vous noterez qu’elle est gentille Aleks, elle m’autorise à présenter ce qui m’amuse comme une corvée et par là même à décliner toute responsabilité quant au côté futile et narcissique de la chose.]

Il faut donc raconter 7 choses sur soi et passer le message à son voisin (chacun sa route, chacun son chemin…).

  1. Je suis un estomac sur pattes. Je ne sais pas comment c’est biologiquement possible, mais mes camarades hypokhâgneux pourront témoigner  des gargouillis à teneur garantie en décibels, particulièrement audibles dans le silence du dernier concours blanc. Nous appellerons également à la barre :
    – les architectes de l’atelier paysagistes en face de chez moi, qui, s’ils me remarquaient, me verraient toujours sortir avec un petit quelque chose à la main. Je n’y peux rien, je sors toujours de chez moi aux heures critiques.
    – ceux qui mangent à la cantine en ma compagnie. Je suis un peu un vide plateau : toujours le pain du Vates Lyricus, suivant le menu les légumes de Thalie et puis pourquoi pas la salade d’Inci.
  2. Je suis Terpsichore. Vive les dégagés au feu rouge, les craquages de dos/ forçage d’arabesque dans les couloirs du lycée, les fouettés à l’italienne dans le hall du bâtiment scientifique et les séries de grand jetés dans l’interminable couloir de Montparnasse ou les allées des jardins de Versailles ! Et mieux encore, la scène. Cf. 3.
  3. Je suis en grande période de narcissisme. La nouvelle coupe de cheveux et les lunettes n’aident pas à me détourner du miroir. Sans parler des répétitions de danse où le tentateur est de rigueur pour s’auto-corriger et être un minimum synchronisée avec le groupe. (Et alors les questionnaires de ce type…)
  4. Je ne bois pas – à moins que vous ne considériez une coupe de champagne ou une bolée de cidre comme débauche alcoolique, ce dont je doute fort. Le seul drawback de cet advantage, c’est quand vous vous rendez compte que vous êtes dans le même état que la fille d’à côté, vidant son n ième verre. Ne plus s’étonner si en boîte un illustre sombre inconnu passe en vous lançant un spirituel « T’es complètement bourrée » (sous-entendre ma pov’ fille). Lui répondre : « Je n’ai pas bu une goutte d’alcool, c’est mon état naturel ». Et l’autre de s’éloigner avec méfiance. Cf. 6.
  5. Je suis en vacances, un petit mensonge aidant. Parce que finir l’année sur deux heures de visionnage du Marchant de Venise, ce n’était définitivement pas possible, mes cocos. (Quoique finir sur l’arrivée au pouvoir d’Hitler n’est pas forcément la meilleure façon d’achever l’année non plus.) Et oui, tout arrive, je sèche.
  6. Je suis folle et j’adore qu’on le remarque. Cf. 3.
  7. Je suis bordélique, mais j’ai trié mes cours de latin ce matin. A tel point que le thème a réussi à atterrir dans la partie grammaire et que chaque traduction a retrouvé son texte. C’est beau, non ?
  8. Je ne m’appelle pas Maurice, mais je dépasse toujours les bornes des limites. (Et je suis fan des pubs et slogans – peut-être même sans l’intelligence de l’intelligence de l’inintelligence de la communication – c’était ça, la formule de MLD ?- une victime consentante de la société de consommation.) J’use et abuse des rallongements typographiques tels que (dash )…
  9. J’adore les jeux de mots pourris – foireux aussi. Cf. 4
  10. Je commence toutes mes phrases par le pronom personnel sujet de la première personne du singulier. Cf.3.

Je désire m’acharner sur
Inci, qui blog-addict est,
Olymbia, qui mihi rogavit neque me respondeo
Thalie, qui nun nihil scribit
Miss Me, cujus duas causas erint, ut respondeat.
zED, quia latinus experior
Eph’K, quia alias imaginies volo
Teckel, qui non satis scribit