V&A pour cette fois

Le Victoria & Albert Museum n’est pas un musée que l’on visite pour ce qu’il contient (même si je ne dis jamais non à la sensualité d’un Rodin, serait-il difficile de savoir auquel des deux personnages appartient une main) mais pour lui-même. Je ne parle pas tant d’architecture (dont je peine encore à comprendre et apprécier l’art), que de l’accumulation de collections hétéroclites : statues, ferroneries, fragments colossaux de monuments reconstruits, vêtements anciens, costumes, salon de musique importé d’un château démoli, robe ketchup ou sièges design vieillots. On y trouve même une barre de danse à laquelle j’ai rejoint une visiteuse asiatique pour un happening improbable, futile et réjouissant. Nous avons échangé nos adresses mails, peut-être plus pour parfaire le moment que pour réellement s’écrire ; je ne sais déjà plus où elle se trouve dans mes affaires.

Après ces pas de danse, j’ai parcouru les salles au pas de course avec Palpatine pour guide. Si vous n’êtes pas amateur de beaux-arts et d’artisanat, c’est ainsi que je vous recommanderais de visiter ce musée, pour qu’il reste agréablement surprenant. La suggestion du chef : ajouter quelques traits de dérision et se lancer dans un safari photo.


La religion peut nuire à la santé.
À pratiquer avec protections.

 

N’admirez que la grandeur (le sentiment religieux des églises tient avant tout à la démesure de leur architecture – et le même effet peut être obtenu dans un semblable temple laïc) et ne culpablisez pas de ne pas contempler : il s’agit de reproductions à l’origine destinées aux étudiants des beaux-arts. Si vous aviez l’échelle, vous verriez qu’on ne s’est pas moqué d’eux et qu’on n’a pas mégoté sur le matériau – à ce demander si la voyage en Italie et autres n’aurait pas été plus rentable.  

 

Il est venu le temps des cathédraaaaaaleuh pixels,
le monde est entrééééé dans un nouveau millénaire.

 

Et pour vous achever
(demandez donc à la statue d’à côté) :

 

La qualité des photos est vraiment pourave, mais c’est le problème du gigantisme de pixel : il est très difficile de réduire proprement un mammouth. Si vous avez des suggestions de logiciels ou autre…

Disney(Eng)land : once (more) upon a time

Il était une fois, dans un royame fort uni, au bout de l’avenue, un hôtel à rejoindre un château de conte de fée nommé Harrod’s.

La légende ne sait trop si c’était un piège de cristal (non, pas croisé Bruce) un mirage…

 

… ou une dépendance de la sorcière de Hansel et Gretel (mais c’est chez Fortnum and Mason qu’on trouve du fudge au peanut butter).

 


Il y a en effet quantité de maisons musées hantés, par la Méduse au Victoria and Albert Museum

 


… et par les figurants de Jurrasic Park au musée des sciences.

 

Mais tout est bien qui finit (bien, bien, mais à condition d’y retourner) ;
je laisse le livre de conte à la British Library et fais mes adieux à King Cross,
dernière vision de Disney(Eng)land.

HP : Harry Potter vs Hôpital Psychatrique

Tout a commencé par un plan de Londres introuvable : « Pourquoi on ne peut pas faire un Ctrl+F canapé, hein ? Ou accio London map ! ». Et Palpatine, ce geek moldu, d’arrêter de chercher pour se mettre à rire. Heureusement, j’ai fait spécialité spéléo à mon bureau, du coup on a fini par mettre la main dessus.

Une fois sur place, on a pris des magicobus et on a même croisé un dragon en plein centre-ville, devant le ministère de la magie moldu, i.e. la cour de justice.

Au retour, une mère a fait passer sa tripotée d’enfants un par un dans le tourniquet de l’Eurostar et même s’ils avaient des bagages à roulette sans chariot, j’ai cru qu’ils allaient débarquer sur la voie 9 ¾.

 

Et lui ? Non, ce n’était pas un patronum en plein Covent Garden, seulement un renne de Noël grâce à la truffe-boule de Noël duquel j’ai eu Rudolph, the red-nosed reindeer has a very shiny nose ! dans la tête toute la journée.

On se le reflet, ce voyage ?

[Question purement rhétorique, les billets pour le premier week-end de février sont déjà sur mon bureau.]

 

Fortnum and Mason drive me crazy.


Théâtre d’ombres devant le théâtre national.


Les promenades nocturnes, ça me branche.

 

Lumières Tamisées.

Autre effet in/out, au Barbican cette fois-ci.

 

Un ours et un canard qui aurait pu avoir trois pattes cassées au self du Barbican s’il fallait en juger par mon enthousiasme pour la découverte du bubble and squeak (pomme de terre et chou- atténué par divers ingrédients qui nous l’ont d’abord fait prendre pour de l’asperge puis du poireau, pour vous dire) mais surtout du flapjack, qui renforce mon union avec la patrie de Jack, en quelque sorte un bol de flocons d’avoine rendu transportable par du sirop de sucre roux. C’est exactement ce qu’il me faudrait  pour tenir avant les spectacles.

Londres, la belle défaite

Première et dernière fois : une heure de froid pour dix minutes de feu d’artifice. Cela a commencé par un bouquet et a continué jusqu’à ce qu’il soit fâné, après l’avoir maintes fois soupçonné de façon anticipée et avant qu’on ait pu bien le nommer. Un regret : de ne pas avoir été assez proche pour sentir les détonations résonner à l’intérieur du corps. Presque plus émue par les fusées privées tirées du bateau amarré tout près.

 

La Belle des fêtes, défaite comme les cheveux au lever du lit, comme les cheveux déployés d’une étoile filante lors d’une promenade nocturne.

Chez Fortnum and Mason, parmi les pommes, les oranges, les pamplemousses et les ananas, des oranges piquées de clous de girofle comme une espèce à part entière.

 

Des lumières in-cab-ables de capoter.

 

Déchets dorés pour le premier jour de l’année.