Quelle étrange épidémie s’est donc abattue sur la blogosphère ? Quelqu’un (voire les principales interessées, soyons fous) saurait-il où sont passées Irrlichter et Aleks – sans parler de Miss me qui a disparu avant les concours et n’est pas réapparue depuis… ? et accessoirement, pourquoi elles se sont fait la malle ? et si Bulle est toujours en vie ?
Catégorie : D’autres chats à fouetter
Les gâteaux s’envolent, les écrits restent.
Ces indications qui ne servent à rien :
– A même la bouteille : L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
– Sur le côté des paquets de céréales : le mode d’emploi, où l’on apprend qu’il faut mettre les céréales dans un bol et les arroser de lait chaud ou froid selon notre préférence, mais qu’on peut aussi les déguster (règle d’or : on ne mange jamais, on déguste) avec du yaourt, du fromage blanc etc.
– En bas des publicités de délicieuses cochonneries industrielles (dixit mon grand-père) : Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé. Mais achetez quand même nos produits. Des aristotéliciens dans l’âme.
– Sur les paquets de Granola : A consommer rapidement après ouverture.
CBII : vivement la date d’expiration
L’effrayant, c’est qu’on peut mettre un indéfini devant « concours blanc ».
Le rassurant de la chose, c’est qu’on peut aussi mettre « second » et non « deuxième ».
Mimi nous avait prévenus : ce sera un sujet bateau, il faudra « résister à l’ennui pendant six heures. » L’Europe dans la guerre froide, vous parlez d’une galère. Si déjà on avait pu rendre un sujet bateau… mais non, tout juste une épave bonne à vous couler.
Et c’est à croire que les professeurs se sont passé le mot. La tortue nous a gratifiés d’une magnifique question existentielle qui, à défaut d’être transcendante, a dû être traitée rudement de manière transcendantale : la politique définit-elle la condition de l’homme ? Ce qui ne m’a inspiré que la problématique de ce présent article : la dissertation ennuyeuse définit-elle la condition du khâgneux ? Et comme chacun sait qu’on peut juger d’un devoir à sa seule introduction problématique, je sauterai jusqu’à la conclusion, qui, comme chacun en a fait l’expérience, est une redite bâclée qui ouvre généralement sur la perplexité du correcteur.
6 trucs très 9
Playlist … fixent pout l’éternité ta sen-su-a-li-té me trotte dans la tête. Je ne sais pas par quels détours cette chanson a fait pop goes my heart dans ma tête, mais elle y a pris ses quartiers. On attend l’expulsion avec impatience. Sangsue alitée.
Mood. Plein d’idées d’article, mais une volonté qui laisse à désirer. L’ordinateur qui soupire comme un bœuf ne m’en insuffle pas plus.
Statistiques. Depuis le dernier concours blanc (inclus), 500 copies doubles ont été enterrées sous des caillots d’encre. Paix à leur âme. Mais pas à la mienne, visiblement, vu que je suis censée les avoir toutes dans le crâne.
A propos. Jamais trois sans quatre. Réadaptation du proverbe dans le cadre d’une dégustation de gâteaux hybrides macaron-cookies.
Remplissage. Voilà.
Not to be missed. Prochain spectacle d’Eleganza à Saint-Tropez jeudi prochain ! La dernière répétition a eu lieu hier. 5 heures pour s’achever les mises au point. Knock on wood.
On râle toujours pour la forme, mais être tagué est toujours plaisant, cela montre qu’on a pensé à vous. Qu’on essaye de vous tirer le vers du nez et un post de plus. Alors rajoutons quelques maillons à la chaîne :
>> Bulle, 6 danseuses à la place de qui tu rêverais de te réincarner, ou 6 extraits de ballets que tu rêves d’interpréter. Si, si, c’est possible, t’es taguée depuis le tag que j’ai reçu d’Inci. ^^
>> Melendili, 6 questions existentielles du moment (c’est-à-dire de toujours), ou 6 concepts perso à développer (avec copyright gratuit pour ma pomme)
>> zED, 6 photos khâgneusement vacancières, ou 6 métaphores filées enfilées.
>> Miss Me, 6 articles avant les prochaines vacances. Non, mais, c’est quoi ce travail ?
>> Dre, 6 écrits pasteurisés à la mode sauce australienne allégée. Le régime étant tout officiel, tu as le droit de relever de métaphores, ce sera plus goûtu.
>> Au glougloutant flan bavarois, 6 bonnes raisons de s’être fait la malle sans laisser de lien.
Ouverture non exceptionnelle
Nous avons rouvert les failles spatio-temporelles* du samedi matin, celles dans lesquelles s’engouffre et disparaît tout notre quota d’énergie du week-end, pourtant fort riche de promesses en tous genres. Deux semaines où l’enseigne était fermée le samedi : le profit risquait de prendre un coup, et le bric et le broc de notre magasin mental, la poussière. Réouverture, donc, et pour recevoir une commande spéciale, en fonction des options des commanditaires. Sans surprise, ce fut donc pour les « philosophes » (contrairement à lettres modernes ou hellénistes, toujours des guillemets à « philosophes », même à l’oral) le même livreur, l’éternel Aristote. Notre professeur l’appelle « notre vieil ami », « bien oui, on le connaît depuis un moment, on peut l’appeler notre ami ». On voit l’état de notre vie sociale, souligne sans y toucher une khâgneuse. Bref, fournée spéciale de Totor (c’est encore mieux en anglais Aristotle). Inquiétude de voir ce qu’il nous a concocté. Plat du jour : le temps, dont nos prenons conscience à partir du mouvement. Celui de nos stylos est si monotone dans son grattage effréné qu’on ne prend pas conscience du temps qui passe ; la faille spatio-temporelle s’ouvre, aussi longue et essentielle qu’une parenthèse chez Proust. Nous reléguons le temps dans le mécanisme de nos montres, pourtant fers du condamné à nos poignets, hypnotisés que nous sommes par le blues de notre écriture. Abîmés devant une mer de lettres, le temps paraît doux. Les mots prennent leur source à la ligne rose de l’horizon, en marge du monde, puis la houle italique déferle avec la régularité du ressac pour aller se briser aux limites de l’univers – la table en matérialise un autre, celui des dos voûtés, des estomacs qui gargouillent et du cinéma muet des regards éloquents. 12h20 : fermeture de la faille spatio-temporelle – on plie boutique.
* le concept de faille spatio-temporelle est une propriété de Melendili – ses cours et polys y tombent régulièrement.