Voir l’Italie et vivre

Non, je n’ai pas vu l’exposition au musée d’Orsay.

Mais oui, je reviens d’Italie. De la Toscane, plus précisément, près de Florence.

Je n’ai pas été prise du syndrome de Stendhal, que je ne connaissais d’ailleurs pas (le syndrome, pas Stendhal, malheureusement) : Florence est une ville haute, agitée, extrêmement bruyante, d’autant plus bruyante que nous dormions dans un gîte en pleine campagne, tellement calme que l’on aurait pu, selon Caroline, « coller un procès-verbal aux cigales » pour tapage diurne.

 

Série de posts à venir :

Conduire en Italie et survivre

Voir la Renaissance et mourir (d’ennui)

Manger italien et grossir sourire

Voir l’Italien et rire

Voir Roberto Bolle et tuer (à moins que je ne réserve le verbe pour les bestioles, je ne sais pas encore)

 

Manger italien et grossir /(avec le) sourire

(chroniques italiennes d’un estomac sur pâtes pattes)

 

On devient rapidement bilingue sur la nourriture : stracciatela se comprend à tous les coups, bien mieux que l’universelle glace au ciaccolata, et que dire de la pizza mozzarella et de la pasta ? On mange de ces déclinaisons latines (exception faite du risotto, il faut toujours une exception histoire de se casser les genoux et de faire hululer les hiboux)- sans rime mais avec raison (à moins que ce ne soit le contraire ?) – surtout qu’il y a des gelateria tous les 200 mètres.

Il faut avouer quelques difficultés concernant les garnitures, mais l’on peut faire feu de toute langue de bois et passer le menu à la question : par sa récurrence sur toutes les pâtes (fines et croustillantes, si, la pizza peut devenir légère), on devine aisément que pomodoro est de la tomate et l’on fait appel au fongicide pour éviter l’apparition de champignons sur sa mozzarella. Il vaut mieux recourir à ce jeu de déduction, car si l’on est parfois surpris par un serveur parlant parfaitement français, la plupart des Italiens ne parlent pas anglais (pas même avec l’accent de vache espagnole des français) ou s’y refusent avec un petit monologue véhément d’où il ressort qu’ils sont en Italie, et qu’en Italie, les Italiens parlent l’italien. Grazie.

Dans l’ensemble, nous n’avons commis qu’une seule erreur cruelle dont on peut déduire que la tagliatelle n’est pas nécessairement une pâte mais toute sorte de lamelle. Heureusement les tranches de viande sur fonds de roquette étaient délicieuses.

La cuisine italienne me convient parfaitement dans son ensemble (des pâtes en entrée, si ce n’est pas le pied !), mais il faut avouer que ce sont les glaces qui me font fondre. Dans des bacs pleins de zigouigouis tout à fait engageants et assez molles pour être servies avec une spatule dans des petits gros pots. Comme c’est très crémeux, la stracciatela, la noisette et la noix de coco sont une valeur sûre, mais j’ai également beaucoup aimé celle au fruit des bois (à coupler avec celle au yogourt pour compenser le déficit crémeux) et celle aux pignons de pin était à défaillir. Pour ne rien dire de la monstrueusement délicieuse hérésie de la glace au Bounty et au Sneakers (ça m’a rappelé celle au Ferrero rocher en Australie, tiens).

 

 

Conduire en Italie et survivre

Il y a plein de choses « à l’italienne » que j’aime : les fouettés et les glaces, par exemple. La conduite dans les rues portant pourtant des noms de pâtes (« la via Bolognese, à droiiiiite ») et les places au nom de pizza, autour desquelles on ne peut pas tourner parce que la majorité des ronds points sont distribués comme la place de la Concorde et ne permettent pas de U-turn, beaucoup moins. Là, Rousseau n’a pas cours, ni sous la forme du code (la signalisation est somme toute décorative), ni sous celle de la formule morale qui nous enjoint à faire notre bien avec le moins de mal qu’il est possible à autrui. Un seul principe : foncer dans le tas – et se démerde qui pourra.

Vous ralentissez légèrement pour laisser s’insérer un zigoto qui a très mal joué son coup et se retrouve coincé au bout de la file d’insertion, il ne comprend pas et c’est vous qui vous faites klaxonner. L’usage n’est pas en effet de s’insérer après avoir pris son élan et donc une vitesse relativement semblable à celle des voitures qui circulent sur l’autoroute, mais de s’incruster en repassant par la première (allez, la seconde, soyons sympa).

Vous allez assez vite, c’est déjà trop : on ne se fait pas doubler par une femme, cela ne se fait pas.

Vous n’allez pas assez vite, c’est un concert de klaxons. Vous imaginerez qu’on a assisté à pas mal de représentations de ces orchestres improvisés si vous savez que les panneaux font la taille d’une demi-feuille A4 (A5, quoi) et qu’ils sont implantés au-dessus de l’intersection, une fois que le choix de la file a été fait. Le panneau est donc là pour vous dire si votre intuition a ou non été chanceuse. Aucune utilité autre que de permettre aux voitures de sport de changer de direction sur les hachures au sol avec un virage de formule 1 (et beaucoup de bruit).

D’une manière générale, le panneau est purement indicatif : c’est-à-dire que non seulement il ne vous informe pas du tout du fait de son emplacement, mais son caractère contraignant est subjectif. La loi de la jungle règne et vous êtes comme un indien dans la ville : pour les limitations de vitesse (certes trop basses : 90 sur une quatre voies et 100 sur l’autoroute, c’est pire que pour un apprenti chez nous), un cercle est un carré (mais un carré n’est pas un cercle, vous avez les chakras bouchés ou quoi ?). En revanche, comme les controles electronica della velocita sont assez peu bouddhistes, l’usage est de piler devant le radar comme si c’était un piéton.

Le panneau est également approximatif : l’indication est là, puis disparaît, puis peut-être réapparaît sous une autre couleur. Vert pour l’autoroute, mais le bleu fonctionne parfois aussi, si bien que l’on si retrouve plus souvent qu’on ne voudrait – surtout que l’autoroute rallonge le chemin. A moins que ce ne soit l’effet des kilomètrages fantaisistes : je vous assure, en cinq minutes sur des routes sinueuses, on fait vingt kilomètres – avec un Fiat (qui a du mal à monter une pente caillouteuse en première). Bon, revers de la médaille, vingt kilomètres plus loins, il y en a trente de plus – j’exagère à peine. Plus on avance, plus c’est loin. Autre cause renforçant l’effet : toutes les routes mènent à Rome, et plusieurs itinéraires à Florence (qui s’emmêlent : Firenze à droite et à gauche, pas de jaloux, juste l’impression de tourner en rond) mais pas à la via Fantina, visiblement, laquelle nous a rendues malheureuses comme des Cozette – comment ça, encore un sens interdit ?

Rajoutez à cela le sens de l’orientation approximatif de ma dear Mum (« – Je vais à droite là ? – Hum, vu qu’on a pris la deuxième à gauche au lieu de la première, je dirais qu’au contraire cela nous éloignerait. ») et des incompréhensions de copilote (« Tout droit, c’est tout droit ou c’est à gauche ? – Bah tu suis la route. Tout droit à gauche du sens interdit. ») et vous obtenez quelques jurons et de belles tautologies d’énervement (« Il est à l’arrêt, le bus, ou il n’avance pas ? »), repris en séances d’imitations le soir par Caroline et moi. Ici surgit un nouveau personnage, dont vous n’aurez pas de description, et dont il vous suffira de savoir que c’est une amie de ma mère, qui n’a que dix ans de plus que moi, presque jour pour jour, et avec qui on s’est bien marré.

Après le tremblement de terre

 

De Haruki Murakami

 

 

« En rentrant du bureau ce soir-là, Katagiri trouva chez lui une énorme grenouille qui l’attendait. Dressée sur ses deux pattes arrière, elle faisait bien deux mètres de haut.

[…]

Bien sûr, comme vous pouvez le constater, je suis un authentique batracien. Je ne suis ni une métaphore, ni une allusion, ni une image de synthèse, ni quoi que ce soit d’aussi compliqué. Je suis une vraie grenouille. Vous voulez que je coasse un peu pour voir ? »

 

 

Je suis toujours perplexe en refermant un livre de Murakami, mais j’ai toujours autant de plaisir à le lire.

Parfois, il ne faut pas chercher à comprendre. C’est ou c’était écrit, voilà tout.

 

 

« Mais comme l’a découvert Ernest Hemingway, ce qui décide de la valeur ultime de nos vies, ce n’est pas la façon dont nous remportons la victoire, mais la façon dont nous sommes vaincus. »

 

 

Quoiqu’il en soit, je suis en vacances.

 

 

« Dans une sorte de brouillard, il vit l’homme s’approcher de lui, le pistolet à la main. « Je vais mourir », se dit-il. La véritable peur, c’est celle que les hommes éprouvent envers la force de leur imagination, avait dit Crapaudin. Sans hésiter, Katagiri coupa le bouton de réglage de son imagination et sombra dans un silence paisible et plein de légèreté. »

 

Ce genre de passage peut certes encore déclencher un « Hobbes ! » en pop-up dans mon cerveau, mais l’idée de reprendre le livre et d’y chercher échos et correspondance est demeurée au stade de velléité, pas même de volonté avortée. En vacances, je vous dis.

 

 

La Fille mal gardée, de Frederick Ashton

 

Myriam Ould-Braham as Lise

 

Samedi soir, dernier ballet de la saison, place de dernière minute au premier rang de l’orchestre, je vous prie : parfait pour étendre ses jambes, voire de près les mimiques des danseurs, et surtout rire après les déboires de la veille (qui feront l’objet d’un prochain post, je remonte dans le temps – mais je m’arrêterai avant d’avoir l’air de vous faire le coup de Benjamin Button, promis).

 

Suivre le ruban de l’histoire

 

Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann

On pourrait presque faire tout le ballet on se raccrochant au ruban comme fil directeur. Il y a tout d’abord le ruban rose avec lequel danse Lise, qu’elle noue à une poignée dans la cour de la ferme, puis que Colas trouve et noue autour d’un bâton, épée paysanne qui se retrouve aux couleurs de sa dame.

Heymann – je n’ai pas trouvé de photo d’Emmanuel Thibault

Lorsque les deux amoureux se retrouvent à l’insu de la mère de Lise, le ruban tisse desliens entre eux, matérialise la vieille métaphore des chaînes de l’amour, et c’est très commode pour s’enserrer, et manœuvrer l’enlacement jusqu’au baiser, tout en restant dans un registre très enfantin : on en joue comme on jouerait d’une corde à sauter, en serpentin à ne pas écraser, en ligne à franchir… prémisses de la GRS comme badinage innocent.

 

 

On ne peut manquer alors de remarquer en contraste l’absence totale de lien avec Alain, le fils d’un riche fermier (Thomas), que Simone, la mère de Lise, veut lui faire épouser. Seul ruban octroyé : un mors qui se prolonge en rennes pour freiner les ruades de ce jeune homme – canasson.

 

Démultiplication des rubans lors de la fête paysanne, où Thomas et Simone tentent un rapprochement entre Alain et Lise qui pour sa part repart prestement vers Colas dès qu’elle peut. Leur manège trouve alors un écho dans celui des paysans, déployé autour d’un mât bien fourni en rubans, au bout desquels paysans et paysannes mène une farandole enjouée sans jamais s’emmêler les pinceaux (mais une des villageoises tirait une tronche pas possible, et une autre souriait par intermittence, comme si sa bouche était agitée par un mauvais contact électrique). Puis Lise se substitue au mât, et dans un bel équilibre, se laisse emmener par les rubans en promenade attitude.

 

 

 

Je n’ose même pas imaginer le casse-tête des répétitions et encore moins celui du chorégraphe, qui a du régler les innombrables déplacements en faisant toujours en sorte que les croisements ne conduisent pas à une impasse inextricable. D’une manière générale, les accessoires sont toujours motifs d’angoisse : ruban qui glisse, ne se dénoue pas quand il faut, ou avec retard, mais aussi éventail qui ne s’ouvre pas, ou pas du bon côté, voire qui se casse. Mais là, tout est fluide et de maniement apparemment aisé. Pas d’inquiétude, les danseurs ont les choses bien en main.

On ne peut pas en dire tout à fait autant des personnages qui se font surprendre par un orage : retour rapide à la maison pour Lise, qui s’y fait enfermer par et avec sa mère. Le fil à tisser remplace le ruban à badinage, mais Lise ne se débarrasse pas pour autant de sa mère en la ligotant avec fil à la manière d’un chaton qui emmêlerait une pelote de laine autour d’une chaise. Un bref répit lui est cependant accordé par la somnolence de Simone, et c’est l’occasion d’un pas de deux très original, où Colas, depuis l’embrasure de la partie supérieure de la porte fait danser Lise, qui s’aide de la porte pour relancer une série de tours au doigt.

 

 

Simone finit cependant par s’éclipser après collecte de la moisson (danse enjouée des paysans rythmé à coup de bâtons, nouveau lien) pour aller chercher le notaire, et sans avoir en avoir eu vent, elle va récolter la tempête, puisqu’entre les boisseaux de blés déposés par les paysans se cache Colas. Que Lise, à son tour cache dans sa chambre au retour de sa mère. Qui devant l’indiscipline de sa fille, l’enferme dans la chambre. La punition n’est évidemment pas pour qui croit, et l’on imagine de là ass
ez aisément le dénouement : lorsqu’on découvre le couple enlacé au moment de faire descendre la jeune fille pour célébrer le mariage avec Alain, le contrat est déchiqueté avec rage par Thomas (ou le notaire, je ne sais plus) – et jubilation pour tous les autres. Le mariage est bien célébré et all is well that ends well, puisque c’est avec Colas.

 

Ire et rire

 

L’histoire contient donc un énorme potentiel de niaiserie, et pourtant le ballet ne l’est pas (niais), soit qu’elle (la niaiserie) soit contrebalancée par des touches d’humour, soit qu’elle devienne elle-même comique. Ce second cas pourrait être illustré par Colas, lorsque les marques d’affection ou de badinage deviennent too much, et le premier par Alain, personnage comique par excellence.

 

ici, Simon Valastro (pas trouvé Allister Madin non plus)

Il est timide jusqu’à la maladresse, complètement empoté et en même temps parfaitement grossier : il faut que son père le porte jusqu’à Lise qu’il n’ose pas approcher, mais sitôt qu’il lui a flanqué le bouquet dans la tête, il tâte du corset. Ses gestes raides et brutaux font de sa déclaration une parodie délicieusement ridicule. Allister Madin est véritablement excellent dans ce rôle, sûrement plus difficile qu’il ne paraît, puisque la maladresse du personnage ne peut paraître que si la technique du danseur est irréprochable et parfaitement en mesure. Les accessoires et costumes jouent également : les ruades avec un parapluie rouge en guise de cheval de bois déclenchent à chaque fois le rire, et Thomas réconforte son fils en tournicotant de ses doigts la petite houppette de la perruque de son pauvre choupinet privé de mariage (et donc de dessert, puisque Lise paraissait fort à son goût).

 

 

Autre personnage burlesque d’essence : Simone, la mère, dansée par un homme travesti. J’essayais hier sur msn d’expliquer à Yannick, étonné qu’on puisse rire devant un ballet, en quoi celui-ci était comique. Comme je n’y arrivais pas bien, je l’ai envoyé sur youtube, et il a eu cette formule « ah, je vois, c’est par grossissement théâtral ». J’ai trouvé cela très juste. Il y a bien sûr du comique de répétition, mais le rire est initialement déclenché par des gestes exagérés, démesurés : tout est outré –sauf le spectateur. Et Simone, avec sa colère contre sa fille, fait tout à fait partie de cette outrance débonnaire. Il faudrait citer presque chaque geste et chaque mimique d’Aurélien Houette, tordant, son étranglement lorsque Lise file la laine, sa peur dans la charrette qui la/le fait s’accrocher au bord… mais comme c’est impossible, on s’offrira de revoir son morceau de bravoure : la danse des sabots. Je me demande si cette danse trouve son origine dans les fêtes paysannes, et dans quelle mesure elle n’est pas reconfigurée comme un morceau de claquettes (si une balletomaniaque passe par là…). Quoiqu’il en soit, c’est amusant, et l’air est particulièrement tenace une fois qu’on l’a dans la tête.

 

 

Parmi les nombreux autres éléments comiques, il faut également mentionner les poules et leur coq, qui ouvrent le ballet et donnent d’entrée de jeu le ton de cette « comédie pastorale ». Tout en dérision, pas de place pour l’ironie amère : l’on peut rire franchement. Et je dois dire que je ne m’en suis pas privée (tout comme une femme derrière moi, joyeusement bruyante). Je crois bien qu’au-delà de la chorégraphie elle-même, c’est Myriam Ould-Braham dans le rôle de Lise, qui m’a le plus fait rire. Elle joue de tout, et la pantomime qui amène parfois des longueurs dans d’autres ballets devient ici l’occasion de mines impayables. Le premier quart d’heure où Lise goûte avec ravissement la crème qu’elle a préparée, se fait couvrir de poussière pour s’être cachée contre l’escalier au-dessus duquel Simone secoue les tapis, et fait des moues impossibles m’a déclenché un fou rire que j’ai étouffé à coup de pull (que voulez-vous, on ne peut plus rire sous cape à moins d’être un pottermaniaque). Et puis lorsqu’elle dans le deuxième acte elle boude sur le canapé ou descend l’escalier en se laissant glisser sur les fesses, et puis, et puis…

Rien à dire, elle est vraiment géniale, excellente comédienne, et sa technique irréprochable devient énergie enjouée ou innocente. Et je ne suis pas la seule à le penser – cf entre autres cette critique dont je partage l’avis concernant Myriam Ould-Braham : c’est également son travail de bras qui m’avait frappé la première fois que je l’ai vue, dans du Forsythe. Avant de la voir, lorsque je lisais les critiques dithyrambiques dans les magazines de danse, et que j’observais les photos, je n’arrivais pas à imaginer comment elle pourrait faire un tel effet. A présent… même lorsque d’autres dansaient, je préfére parfois la regarder. Et pourtant Emmanuel Thibault faisait un partenaire à la hauteur, tout aussi présent et vif (quoiqu’il ait un peu un regard ahuri, ce que je n’avais jamais remarqué pour n’avoir jamais été aussi près, et qu’on lui pardonnera d’autant plus aisément que cela lui donne un air sympathique). Autre exception à la constante observation de Muriel Ould-Braham : le danseur à la flûte, Mickaël Lafon, lumineux, exceptionnellement bien fait de sa personne (peut-être trop d’ailleurs – est-ce vraiment grâce à sa présence qu’on le regarde tant ?).

 

En résumé, un ballet très drôle, bourré d’humour, et une programmation formidable. Ce n’est pas l’humour anglais dans ce qu’il a de pince-sans-rire, mais les danses villageoises ont une tout autre tournure que la joie sérieuse du premier acte de Giselle, par exemple. Le seul autre ballet d’Ashton que j’ai vu est le Lac des cygnes, lorsque l’English National Ballet était passé au château de Versailles, et déjà la chorégraphie m’avait semblée plus « enjouée » que la version No
ureev. Bref, j’aurais bien envie d’en voir d’autres…

 

Si jamais cela vous a rendu curieux, le ballet dansé par le Royal Ballet est intégralement sur youtube : have a look.