La Corse, l’étranger où l’on parle français

     

   

 

  Il y a des indices qui ne trompent pas : maman avait acheté un guide sur la Corse. On achète toujours un guide avant d’aller visiter des pays étrangers. Au cours des voyages, on a développé une telle relation avec les Hachette tourisme qu’on appelle chacun le « petit guide ». Certes, cette fois-ci, ce n’était pas un Hachette. Et il était plus succinct. Il contenait des cartes. Car l’île à beau n’être pas très grande et les routes n’être pas très nombreuses, les indications ne le sont pas non plus. Pour ne pas vous perdre entre les paysages de mer et montagne (encore un indice : vous parlez souvent d’un paysage à Paris ou même sur la Côte d’Azur ?), vous disposez des quatre points cardinaux incarnés par les villes de Bastia, Porto-Vecchio, Bonifacio et Ajaccio, respectivement nord, est, sud et ouest. Entre-deux, on s’en remet à la chance ou aux indications des locaux – qui, par un mystère de linguiste, s’obstinent à ne pas prononcer la dernière voyelle des noms : vous allez à Cala Rossa, eux à Cala Rosse, chacun sa plage. Mais comme les gens sont adorables, vous devriez vous en sortir. Bien sûr il y a quelques maisons plastiquées pour le folklore local, des graffitis du FLNC et quelques messages de bienvenue comme « Corse is not France. Corse is not for sale. » (On notera le souci grammatical de l’auteur de ce message – Corse isn’t France, indeed, it’s French). Mais cela reste très marginal – peut-être un mythe qui permet de préserver le littoral ? A moins que le nouveau bouc émissaire soit italien : également croisé la charmante équation « Italiens = irrédentisme = occupation ». Pas d’inquiétude cependant, j’ai passé trop de temps sur la plage pour réaliser une étude sur l’idée d’indépendance en Corse… la preuve en images.   

 

 

 

 

Wanted

Quelle étrange épidémie s’est donc abattue sur la blogosphère ? Quelqu’un (voire les principales interessées, soyons fous) saurait-il où sont passées Irrlichter et Aleks – sans parler de Miss me qui a disparu avant les concours et n’est pas réapparue depuis… ? et accessoirement, pourquoi elles se sont fait la malle ? et si Bulle est toujours en vie ?

De l’utilisation de l’anti-cerne dès le 2 septembre

Moi et ma grande expérience d’apprenti ont conduit près de 600 km dont cinq heures après une nuit qui en comptait moins de quatre.

Moi et ma chance ont chopé la crève en regardant les étoiles filantes.

Moi et ma connerie se sont retrouvées à se moucher pendant une demi-heure non stop la nuit dernière.

J’ai très exactement la tête que j’aurai au mois de novembre.

 
Moralité : si vous voyez une étoile filante, oubliez les vœux miss monde et faites simplement celui de ne pas tomber malade.
Variante : la prochaine fois, vous prendrez le train.

 

[Mox, un flash back corsé.] [PS au bloggueur grand procrastineur latin devant l’éternel : mox était dans l’interro de rentrée. Le Vates et moi nous sommes bien marrés.]

 

 

 

Algèbre et gerbes de blé

       Soit A une jeune conductrice, au volant d’une nouvelle voiture d’un empatement V. Fiat également des vélos v, des motos m, des camions c et d’autres autos a, sur des routes R, illimitées à 90 km/h, tel que v. + V < R ; m + V = R ; a + V > R et c + V = 0. Sachant que les routes de campagne ne sont pas si désertes que cela aux abords des grottes de Rouffignac, que ces dernières attirent moult touristes et que la Dordogne regorge d’Anglais qui tendent à oublier qu’ils sont de l’autre côté de la Manche et par conséquent de la route, vous calculerez le nombre de frayeurs qu’A a enduré et le nombre de fois où elle a prié pour que toute lettre arrivant en sens inverse, v, m, a et particulièrement c, se jette dans le fossé à sa place.

      Autre problème, de nuit : trouver un chemin que vous n’avez pris que deux fois dans l’autre sens, de jour. Ne pas voir les panneaux que les touristes, eux, trouvent pour venir visiter l’élevage (d’escargots @ my father’s home, si vous n’avez pas suivi les posts précédents). Mais no worry, tournez à la troisième meule à gauche.

By the way, à quoi reconnaît-on que vous êtes un citadin ? à ce que, vous aussi, vous trouvez que les meules de foin, c’est graphique.

Toutes les routes mènent à l’escargot

        Des tubes de gouache sur la table, des pinceaux, un pot de yaourt la Laitière en guise de godet d’eau et du sopalin : il n’y paraît pas, mais il s’agit toujours d’héliciculture. Il vous manque en effet le centre de ce dispositif, à savoir des coquilles d’escargots dans lesquelles on a coulé du plâtre qu’il faut à présent peindre pour constituer l’exemplaire de démonstration, les vraies douzaines se trouvant dans le congélateur. Ca paraît idiot, comme ça, mais allez trouver la bonne nuance qui ne fasse ni pâlichon ni radioactif… on n’a pas encore inventé la couleur « beurre d’ail ». La moitié du tube de gouache blanche a été diluée dans le vert avant de comprendre qu’il fallait rajouter plus de jaune, puisque ce que le persil colore, c’est bien du beurre. Quelques points plus verts plus tard, on obtient des coquilles vigoureuses. On ne rigole pas. L’appât a fonctionné, un client a cru que c’étaient des vraies. Ou alors il s’inquiétait que ce puissent être les vraies.